Travailler à la maison : peser le pour et le contre

Travail_Maison_ISPar
Sophie Stival

Travailler
à la maison. C’est la vie rêvée de bien des Québécois. J’ai moi-même fait ce
choix, il y a quelques années.

Au
début, on s’imagine travailler … en pyjama. Plaindre les gens pris dans les bouchons
de circulation. Avoir plus de temps pour faire les repas. Aller chercher les
enfants à une heure décente à l’école ou à la garderie. Travailler aux heures
qui nous plaisent (très tôt le matin ou tard le soir). Et j’en passe.

D’après
les résultats d’un sondage mondial mené par Regus, un fournisseur d’espace de
bureau flexible, la réalité des travailleurs à domicile
est bien différente de ce qu’on s’imagine
. Cette enquête a été réalisée
auprès de 24 000 professionnels dans 90 pays, dont 533 au Canada.

Voici
quelques conseils et surtout, quelques distractions à éviter.


Distractions et inconvénients

Selon
ce sondage, bien des distractions peuvent au quotidien affecter la
concentration et la productivité des travailleurs à domicile.

Au
Canada, les 5 principales distractions citées sont : 

  1. Les enfants et la famille qui demandent de l’attention (60 %)
  2. L’incapacité d’avoir accès à un équipement de bureau adéquat
    (28 %)
  3. Le désir de faire d’autres tâches dans la maison (26 %)
  4. La tentation de garder la télévision allumée comme
    « compagne » (24 %)
  5. Manque d’espace de travail (18 %)

Même
les animaux domestiques peuvent à la longue déranger les travailleurs dans
leurs tâches, semble-t-il. Mes poissons rouges ne me dérangent pas trop, je
dois dire…

D’autres
raisons citées : une mauvaise connexion Internet, un manque de matériel de
bureau adéquat, un aménagement inapproprié de l’aire de travail.
Personnellement, je travaillais au sous-sol pendant ma première année à
domicile. Le manque de clarté affectait beaucoup mon moral. Je me suis par la
suite installée à l’étage. Vive la lumière du jour!

En
entreprise, on a souvent accès à une chaise ergonomique. Chez soi, on va
s’installer devant l’ordinateur en prenant une chaise de cuisine. Mauvaise
idée! Notre dos peut vite s’en ressentir. Ça vaut la peine d’investir dans une
chaise confortable, avec un siège et un dossier ajustables. On peut demander à
son employeur d’en financer une partie ou si on est travailleur autonome, on
déduit la dépense.

L’absence
de collègues de travail peut également créer un sentiment d’isolement. On
doute. On se demande si notre travail est valorisé et apprécié. On craint que
notre employeur ne nous accorde pas autant d’attention, qu’il nous oublie lors
des promotions, des bonis, etc.

Quand
un client se présente chez soi, ça peut aussi devenir une source de stress. Il
faut s’assurer que tout est propre et bien rangé. On veut faire une bonne
impression, mais ce n’est pas toujours évident de créer un environnement
sérieux et professionnel.

Selon
Regus, les employeurs doivent comprendre ces contraintes et ces défis
lorsqu’ils permettent ou imposent le travail à domicile. Il en va de la
motivation et de la performance de leurs employés.

Quelques solutions

Il
faut donc créer un environnement de travail qui nous oblige à être concentrés
sur nos tâches. On limite le bruit environnant. Les enfants sont à l’école ou à
la garderie. On ne répond pas au téléphone quand ce n’est pas nécessaire.

On
se plie à une routine, un horaire. On s’interdit d’allumer la télévision pendant
nos heures de travail. Ça veut aussi dire, pas de lavage ou autres tâches
domestiques pendant ces heures-là. On se choisit un lieu confortable et invitant
au travail.

Enfin, on appelle au bureau régulièrement. On communique avec ses
collègues, ses patrons pour savoir ce qui se passe et leur dire où on en est de
notre côté.

L’objectif
premier du travail à domicile est d’avoir une vie personnelle et
professionnelle plus équilibrée. Avant de s’embarquer dans l’aventure il faut
bien peser le pour et le contre.

Aimeriez-vous travailler à domicile? Quels sont les avantages et les inconvénients de travailler chez soi? 

8 réflexions sur « Travailler à la maison : peser le pour et le contre »

  1. @veronique
    Voici quelques métiers ou professions qui peuvent se pratiquer à domicile: traducteur, journaliste, informaticien, esthéticienne, coiffeur, massothérapeute, comptable, avocat, notaire, ostéopathe, chiropraticien, couturière, traiteur, etc. Si on souhaite être entrepreneur, les possibilités sont infinies.

  2. Tout à fait d’accord avec « On se plie à une routine, un horaire ». Je travaille à domicile depuis presque 6 ans et « discipline » est le mot d’ordre. Pour moi, c’est facile car je suis une disciplinée naturelle 😉 C’est plutôt les autres qui ne comprennent pas toujours pourquoi je ne suis pas disponible… Je travaille à la maison alors je devrais avoir du « temps en masse » 😉 Par chance, mon petit monde comprend de plus en plus et s’habitue à mon horaire. Et moi, eh bien, je ne changerais pas ce statut de travailleur autonome à domicile pour rien au monde 🙂

  3. Bonjour,
    C’est mon rêve de travailler à la maison, mais je ne sais pas à qui m’adresser pour trouver un emploi pour faire de l’entrée des données par ordinateur?

  4. C’est l’idéal pour moi – Je gère mon temps et je n’ai pas à me soustraire à toutes ces exigences environnementales reliées au travail dans une boite quelconque – Je suis mon propre patron et je compose avec certains désavantages les bénéfices marginaux reliés à une entreprise – J’établit ma propre sécurité –

  5. C’est pas donné à tout le monde, je le fait, mais ca demande beaucoup de discipline, j’ai l’avantage de voir des clients sur la route, car je ne suis pas certain que de faire 40 heures dans mon bureau avec seul ami le téléphone, je serais capable.
    Faut adapter son bureau, il doit être plaisant a travailler, illuminé. Dans mon cas je ferme la porte le matin et je ne réponds même pas à la ligne de téléphone résidentiel, car la sonnerie est couper le jour.Il y a beaucoup de distraction possible, TV, internet, animaux etc. Et dans mon cas, je fait plus que 40 heures,

  6. Bonjour,
    je suis ingénieur électrique et je travaille de la maison depuis un peu plus de 6 ans.
    Oui, il faut de la discipline, mais ça c’est un de mes points forts. Il faut surtout avoir son bureau et pouvoir fermer la porte. J’ai travaillé un bout de temps à partir d’un appartement 3½, j’ai dû me construire des paravents pour bloquer au maximum le bruit.
    Mon horaire c’est 8h à 17h, pas une minute de moins. À 8h à tous les matins, j’envoie un e-mail pour confirmer mon arrivée à partir de l’ordinateur sur lequel je suis connecté au bureau. Je garde contact en permanence avec mes collègues avec Skype. Si je suis absent, Skype change mon statut, donc je n’ai pas avantage à aller ailleurs longtemps. Je dois éviter au maximum de manquer un appel.
    Donc, en résumé, c’est exactement la même chose que si je travaillais du bureau. Faut se convaincre soi-même.
    Quand on est travailleur autonome c’est par contre totalement différent.

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