Réchauffement : et si c’était pire qu’on le prétend?


Mexique_3_GPar Sophie Stival

C’est maintenant une donnée fiable à plus de 95 %, d’après les scientifiques du GIEC. L’Homme serait responsable des hausses de la température terrestre enregistrées depuis le milieu des années 50.

On peut bien sûr nier ce qu’affirme le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Depuis la crise de 2008-2009, l’environnement passe bien après l’économie. Et les théories conspirationnistes des climato-sceptiques font l’affaire de plusieurs gouvernements.

Et si je vous disais que le GIEC sous-estime les effets du réchauffement climatique? C’est ce qu’affirme l’historienne des sciences de l’université Harvard, Naomi Oreskes. 

Selon le journal Le Monde, une équipe de climatologues, d’historiens des sciences et de sociologues ont analysé les quatre premiers rapports du GIEC en les confrontant au monde réel et à l’évolution de la science

C’est le résultat de cette étude qu’ils ont publié récemment dans la revue Global Environmental Change.

Mme Oreskes et son groupe expliquent que plusieurs prévisions du GIEC étaient trop prudentes. En voici quelques-unes :

  • La hausse moyenne du niveau des mers : GIEC= +0,2 mm par an. Réalité : hausse annuelle de 3,2 mm par an, soit « plus de 50 % au-dessus des prévisions du GIEC », souligne le rapport.
  • L’accélération de la fonte estivale de la banquise arctique depuis 2000 « n’a pas été prévue par les modèles numériques » du GIEC.
  • La fonte du pergélisol relâche dans l’atmosphère beaucoup de carbone. En fait, il y aurait 2 fois plus de carbone dans ce sol gelé en permanence qu’il y en a dans l’atmosphère. En sous-estimant le réchauffement climatique, on néglige l’effet potentiel d’une fonte plus rapide de ce sol.

L’équipe de Mme Oreskes va même jusqu’à dénoncer le « conservatisme scientifique » et la « prudence » du GIEC. Ils déplorent que le scénario le plus pessimiste du GIEC soit celui qui s’est réalisé depuis une dizaine d’années. 

Se préparer au pire

 Savoir qu’une partie de son territoire sera inondée par la montée du niveau de la mer est une donnée assez essentielle pour les dirigeants d’un pays, d’une région. Ces personnes veulent avoir en main des scénarios et pas seulement les plus prudents. Déplacer des populations, ça coûte des milliards de dollars et une planification de longue haleine. 

Ce n’est pas en se cachant la tête dans le sable ou en criant à la conspiration qu’on règlera quoi que ce soit. Essayons de ramener ce débat à l’échelle de notre quotidien. 

Demandons-nous ce que le simple citoyen et sa municipalité peuvent faire pour réduire les gaz à effet de serre. Comment une région côtière peut-elle se préparer à la hausse du niveau l’eau. Sans oublier les ouragans, les inondations et les sécheresses. Ça serait pas mal plus concret et constructif.

Sommes-nous trop indifférents relativement au réchauffement climatique?

À lire également :

 Qui sont ces scientifiques qui rédigent le GIEC? (journal Le Monde)

 

4 réflexions sur « Réchauffement : et si c’était pire qu’on le prétend? »

  1. Mode de voyage et croisiere a rabais, Las Vegas, une deuxieme revolution industrielle en Chine. Qu’est-ce que le simple citoyen peut faire contre ses monstres polluants et nonchalant?

  2. Pourquoi car avec les medias ,nous donner des exemples a chaque jour ,nous donner de ,l,info sur différentes manieres d,utiliser notre auto ,ramener a n,avoir qu,une auto par maison donner les couts qu,un auto coute par semaine ou par jour .donner la meteo pour les personnes qu,il veule se servir de leur velo qui soit electrique ou pas encourager les compagnies a verser des surprimes a ces personnes et vonner plus de pistes cyclables par ville par distance de leur travail a leur demeure .a tous les jours parler du tress du traffic .augmenter le prix du petrole en taxe et l,investir dans a baisser les prix pour le metro et l,autobus et meme mettre les transports publics gratuits .Encourager les services de proximité ,Pharmacie depanneur et versus le cout pour se deplacer avec une auto a chaque heure pour magasiner une caisse de liqueur au grande surface .Merci

  3. On pourrait peut-etre sortir nos canos et naviguer au centre-ville pour travailler ou encore mieux chevaux et caleche pour emmener les enfants a la garderie! Vivre pres de la ville et mourir plus jeune. Bien entendu augmenter les taxes qui sont deja eleves pour un transport gratuit. Nous le savons tous l’argent tombe du ciel, la pollution l’a tellement sali qu’on a peur d’y toucher.

  4. A une époque, je devais être environnementaliste sans le savoir, on me traitait de pingre. J’ai tjrs fait ma petite affaire, économe, souciant des autres, transport en commun depuis l’âge de 7 ans, une seule auto de toute ma vie, pendant 3 ans, fait du compost, courut les ventes de garage, ne pas succomber aux moindres modes, marcher, marcher, marcher, pas de micro-ondes, pas de cellulaire, toujours prudent avec la consommation d’énergie, la consommation d’eau. Mon empreinte écologique est sous la moyenne, depuis très longtemps, pourtant, je ne suis tjrs pas convaincu que l’homme est entièrement responsable du réchauffement de la planète. Ce qui ne veut pas dire que je ne crois pas que la planète se réchauffe et que l’homme soit innocent. Je dois être climato-sceptique !
    C’est de l’arrogance et de l’anthropocentrisme de croire ainsi ! J’imagine qu’à l’aube de la révolution copernicienne, 95% des savants de la Renaissance devaient être convaincu preuve à l’appui que l’homme était le centre de l’univers, le soleil ne pouvait pas faire autrement que de tourner autour de notre nombril. Comme ça ils connaissent, le niveau de la mer en l’an 2100, on devrait les mettre en charge d’équilibrer les budgets de nos gouvernements.NM.

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