Pauvre Italie!

UnioneureopennePar Sophie Stival

Povera Italia (Pauvre Italie), titrait l’hebdomadaire L’Espresso en août dernier. Mise sous tutelle l’été dernier par l’Union européenne, c’est maintenant le Fonds monétaire international (FMI) qui surveille la 3e puissance de la zone euro.

La prochaine Grèce, l’Italie? Peut-être bien. Et ce n’est pas en jouant à l’autruche que Berlusconi y changera quelque chose.


Les finances publiques italiennes sont mal en point. Sa dette représente 120 % de son produit intérieur brut. Malgré l’annonce d’un plan de retour à l’équilibre budgétaire en 2013, le coût de financement de sa dette a explosé. 

Les taux d’emprunt 10 ans frôlent aujourd’hui les 6,5 % (en Allemagne, c'est au tour de 1,8%), un taux jamais vu depuis l’entrée en vigueur de la zone euro. En d'autres mots, c’est la grogne des investisseurs étrangers qui en vendant ou délaissant les obligations italiennes ont poussé à la hausse les taux d’intérêt. 

Berlusconi fait l'autruche

On a souvent dit que la dette de l’Italie appartenait aux Italiens. Ce n’est peut-être plus aussi vrai… Selon des chiffres au 31 décembre 2010, 53 % de la dette italienne seraient entre des mains étrangères.

Silvio Berlusconi a longtemps fait la sourde oreille. Selon lui, aucun problème ne menace l’économie italienne puisque ses « restaurants sont pleins ».

Acculée au mur, l’Italie a finalement proposé en septembre un plan d’austérité. Mais encore faut-il avoir la volonté politique de faire « passer la pilule » aux Italiens. Le FMI et les investisseurs en doutent. La crédibilité du gouvernement italien est entachée.  

La porte de sortie est de plus en plus grande pour Berlusconi. La politique de l’autruche a assez duré. 

Pensez-vous que l’Italie soit la prochaine Grèce?  

14 réflexions sur « Pauvre Italie! »

  1. En 2004, la fortune de Berlusconi atteignait les 12 milliards d’euros légaux. Inutile de mentionner que le crash de 2008 a fait fructifié cette ‘modeste’ fortune… A lui seul, cet hurlu-berlu, pourrait régler une grande partie des problèmes de son propre pays. Pour comprendre le comment du pourquoi, il faut analyser toutes les réformes politiques, sociales et économiques que ce pays a dû être assujetti depuis la mise en place de Berlusconi. Pauvres italiens en effet. Un si beau peuple…Bien sûr mademoiselle Stival, que l’Italie sera la prochaine Grèce. Et en suite l’Espagne suivra, le Portugal, La France et ainsi de suite jusqu’à ce que cette nouvelle approche de gérer l’économie se retrouve dans une économie près de chez vous. Pour résumer le comment du pourquoi, voici une phrase d’un des maîtres à penser de plusieurs de ces hurlu-berlus de la corruption incessante:
     »Le Fascisme devrait plutôt s’appeler Corporatisme, puisqu’il s’agit en fait de l’intégration des pouvoirs de l’état et des pouvoirs du marché ». -Benito Mussolini.
    Et pour terminer n’oublions pas, même si tout prouve que nous n’avons que très peu de mémoire collective par les temps qui courent, que la presse italienne a récemment nommé le maire Labeaume  »d’élève de Berlusconi ». C’est le pourquoi de cette phrase qui est très, très intéressante et qui ramène une fois de plus, à la phrase mentionné par l’ancien dictateur italien.

  2. L’endettement (voulu) des nations est une arme à retardement pour imposer le libéralisme, en obligeant les états à privatiser leurs services publics, tout en transformant les citoyens en esclaves des banques et des multinationales. Lorsque les dégâts de cette arme deviennent perceptibles, il est déjà trop tard*.
    Il n’y a alors plus de retour en arrière possible, ni d’autre choix que le l’anéantissement du pouvoir de l’état, et donc des citoyens…
    * P.I.I.G.S.: Portugal, Ireland, Italy, Greece, Spain.

  3. La Grèce préfigure la Tiers-Mondialisation de l’Europe. Bernard Conte, auteur d’un ouvrage nommé  » Tiers mondialisation de la planète « , décrit ce phénomène comme, le laminage des classes moyennes et la polarisation riches-pauvres de l’ensemble des sociétés, les ramenant toutes à l’état du Tiers-monde.
    Le Fond Monétaire Européen prédit par l’auteur est déjà en branle :  » The agency would be a new EU institution based at the European Investment Bank in Luxembourg. It would help EU governments to borrow money more cheaply by selling bonds guaranteed by all participating states and channeling funds to national treasuries, within a set of limits.  »
    Donc un FMI européen pour affamer les peuples d’Europe, comme le FMI a affamé ceux d’Afrique en imposant ses plans de  » restructurations  » draconiens et le libre échangisme le plus total afin de garantir le remboursement de la Dette aux banques.
    C’est la poursuite du plan de destruction des Etats, que nous mentionnions ici, en détruisant le coeur des nations : les classes moyennes. Le tout annoncé par la phrase prophétique d’ Edmond de Rothschild :  » Le Verrou qui doit sauter maintenant, c’est la Nation !  »

  4. Cher INFOMATCH,
    Cet hurluberlu comme tu l’appelles est un milliardaire et se maintient ou gravite autour du pouvoir depuis 16 ans. A part le Duce et Gasperi, je pense qu’il s’agit d’un record de longévité en Italie. L’Italie est ingouvernable. Point à la ligne. Depuis 1945, je pense qu’il y a eu au moins 60 gouvernements. Pendant vingt-cinq ans, le Parti communiste de Berlinguer détenait la majorité en termes de vote populaire mais n’a jamais formé un seul gouvernement. Toutes les permutations imaginables et inimaginables de coalitions furent tentées dans l’unique but de bloquer l’accession du PCI au pouvoir.
    Hurluberlu, je ne dirais pas, il est trop intelligent pour en être un. Un personnage d’opéra bouffe, oui surement, le mec est une honte à tous les mecs. Tu sais INFO, l’Italie ne m’inquiète pas, je devrais dire plutôt que j’ai confiance en l’instinct de survie des italiens. C’est un peuple avec une très longue histoire, ils ont toujours fait preuve d’originalité et d’ingénuité pour se sortir des pires situations. À toute fin pratique, c’est le berceau de notre civilisation, ils ont pratiquement inventé l’art de gouverner ou de ne pas gouverner l’ingouvernable. Si tu veux voir un hurluberlu, va voir le uTube de ce pauvre écervelé qui déambule sur un terrain de foot et qui se fait ruer de coups par la sécurité. Après quelques interminables secondes le supplicié se fait sauver par les partisans de son équipe qui sautent sur le terrain et chassent la sécurité hors du terrain. Notre civilisation est en tout temps à 48 heures de l’anarchie.

  5. Cher CoCoRiCo,
    Si tu veux parler de l’huluberlu adresse ton commentaire à  » argonaute « . Ton commentaire, par contre n’en demeure pas moins pertinent.

  6. Cher INFO,
    Mille excuse auprès d’INFO et d’ARGO. Mince, j’espère que je n’aurai pas à poiroter pendant 6 mois pour mes cataractes.

  7. Barclays Says Italy Is Finished: “Mathematically Beyond Point Of No Return”
    Zero Hedge
    Wednesday, November 9, 2011
    Euphoria may have returned briefly courtesy of yet another promise for a resignation that will likely not be effectuated for weeks or months, if at all, and already someone has done the math on what the events in the past several days reveal for Italy. That someone is Barcalys, the math is not pretty, and the conclusion is that “Italy is now mathematically beyond point of no return.”
    Summary from Barclays Capital inst sales:
    1) At this point, it seems Italy is now mathematically beyond point of no return
    2) While reforms are necessary, in and of itself not be enough to prevent crisis
    3) Reason? Simple math–growth and austerity not enough to offset cost of debt
    4) On our ests, yields above 5.5% is inflection point where game is over
    5) The danger:high rates reinforce stability concerns, leading to higher rates
    6) and deeper conviction of a self sustaining credit event and eventual default
    7) We think decisions at eurozone summit is step forward but EFSF not adequate
    8) Time has run out–policy reforms not sufficient to break neg mkt dynamics
    9) Investors do not have the patience to wait for austerity, growth to work
    10) And rate of change in negatives not enuff to offset slow drip of positives
    11) Conclusion: We think ECB needs to step up to the plate, print and buy bonds
    12) At the moment ECB remains unwilling to be lender last resort on scale needed
    13) But frankly will have hand forced by market given massive systemic risk
    Hint:Not Good.Sell EUR, Buy Gold
    The broader referenced report can be found here:
    http://www.zerohedge.com/sites/default/files/images/user5/imageroot/2011/10/can%20italy%20save%20itself.pdf

  8. Cher INFO
    Ah oui ! Ce cher Monsieur Durden. Je l’aime bien lui. Mais ce que Tyler omet de mentionner, c’est que la maison de Barclays prêche pour ses positions à découvert contre les PIIGS. Le merveilleux monde de la haute finance. D’une honnêteté irréprochable !

  9. Nous abordons la dernière ligne droite : celle de l’hyperinflation mondiale qui atomisera nos comptes bancaires.

  10. Cher INFO,
    Je suis d’accord avec toi sur le fait que nous allons traverser un très mauvais quart d’heure. Mais contrairement à toi, je pense que l’un des quatre cavaliers de l’Apocalypse économique est non pas l’hyperinflation mais l’hyperdéflation.

  11.  » GONVERNMENT SACHS  » : AUX COMMANDES DE L’EUROPE?
    Mario Draghi est le nouveau patron de la Banque centrale européenne (BCE). Loukas Papadimos vient d’être désigné comme premier ministre grec. Mario Monti est pressenti comme président du conseil italien. Ce sont trois financiers formés aux Etats-Unis, dont deux anciens responsables de la sulfureuse banque Goldman Sachs. Est-il bien raisonnable de recruter les incendiaires comme pompiers ? Explications.
    Mon premier s’appelle Mario Draghi. Il est diplômé d’économie du Massachussetts Institute of Technology (MIT). Il a été chargé des privatisations italiennes de 1993 à 2001. Il est devenu gouverneur de la Banque d’Italie en 2006. De 1993 à 2006, il a siégé dans divers conseils d’administration de banques. De 2002 à 2006 il a été vice-président pour l’Europe de Goldman Sachs, la sulfureuse banque d’affaires américaine. Il vient d’être nommé président de la Banque centrale européenne (BCE).
    Mon second s’appelle Loukas Papadimos. Lui aussi est diplômé du Massachussetts Institute of Technology (MIT). Il a été professeur à l’Université américaine de Columbia avant de devenir conseiller économique de la Banque de réserve fédérale de Boston. De 1994 à 2002, il a été gouverneur de la Banque de Grèce : poste qu’il occupait quand la Grèce s’est « qualifiée » pour l’euro, grâce à des comptes falsifiés par Goldman Sachs. Puis, il a été vice-président de la Banque centrale européenne (BCE). Il vient d’être nommé, sur pression de l’Union européenne et du G20, premier ministre de Grèce avec le soutien des deux partis dominants.
    Mon troisième s’appelle Mario Monti. Il est diplôme de l’Université de Yale. Il a étudié le comportement des banques en régime de monopole. Puis il a été durant dix ans commissaire européen, de 1994 à 2004. D’abord « au marché intérieur et aux droits de douane » (ou plutôt à leur suppression) puis à la concurrence. Membre de la Trilatérale et du groupe de Bilderberg – selon Wikipédia – il a été nommé conseiller international de Goldman Sachs en 2005. Il vient d’être nommé sénateur à vie et l’Union européenne et le G20 tentent de l’imposer comme président du conseil italien.
    Mon tout c’est trois financiers européens (?), trois hommes de la superclasse mondiale, formés dans les universités américaines et étroitement liés à Goldman Sachs.

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