Par Sophie Stival

De plus en plus de baby-boomers se retrouvent « en sandwich » entre les besoins de leurs enfants encore à la maison et ceux de leurs parents qui sont vieillissants. 

Aux enfants qui ne décollent plus (des «Tanguy »), il faut parfois ajouter ceux qui reviennent au bercail avec leurs rejetons après une séparation. On a alors droit à une vraie génération sandwich club !

De plus en plus de baby-boomers qui doivent supporter financièrement tout ce beau monde n’y arrivent plus, nous apprend un récent sondage.

Comment évite-t-on d’être pris au milieu?

Selon un sondage mené par Credit Canada et Capital One Canada pour la semaine de l'éducation sur le crédit, 4 Canadiens sur 10 de la génération sandwich ne sont pas sûrs de pouvoir payer les études de leurs enfants parce qu'ils soutiennent financièrement leurs parents. 

Pour régler ce problème financier potentiel, 40 % de ces Canadiens affirment qu'ils devront emprunter de l'argent de leurs amis et membres de la famille. Ces nouvelles obligations financières diminuent l’épargne-retraite en plus de retarder le moment de celle-ci.

Quand on supporte à la fois ses enfants et petits-enfants et qu’on est un aidant naturel pour ses parents ça finit par se répercuter sur la relation du couple pris entre l’arbre et l’écorce. Selon ce sondage, plus de 70 % des Canadiens qui sont en couple (revenu familial inférieur à 50 000 $), et qui participent au soutien d'un parent vieillissant affirment que l'aspect sentimental de leur relation a souffert.

Quoi faire?

Credit Canada et Capital One Canada ne proposent pas de solutions miracles. Une suggestion est plus intéressante que les autres puisqu'elle responsabilise les plus jeunes.

 • Donnez l'exemple à vos enfants – encouragez-les à travailler à temps partiel pour contribuer au financement de leurs études. Ils apprendront ainsi à épargner, faire un budget et apprécier la valeur du travail. 

Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) y vont aussi de quelques conseils judicieux. Par exemple?

• Établissez des règles de base et les attentes en matière d’argent advenant le retour à la maison d’un enfant adulte. Exigez un montant, si minime soit-il, pour payer l'épicerie et les autres dépenses. Demandez-lui de vous aider dans les tâches ménagères ou autres.

On nous rappelle que parler d’argent avec ses parents c’est délicat. Si ces derniers n’ont pas les moyens ou n’ont pas planifié adéquatement leurs besoins financiers et les coûts de leurs soins de santé, ils auront effectivement besoin du soutien de leurs enfants.

• Assurez-vous d’avoir des copies des documents importants (assurance, régimes de retraite, autres) ou du moins le nom de leur conseiller ou de ceux qui s’occupent de leurs finances.

Il faut également être à l’affût des signes d’exploitation financière. Les personnes âgées sont une cible facile pour les fraudeurs. On peut aider nos parents à identifier les signaux d’alarme.   

Soutenez-vous financièrement vos enfants et|ou vos parents?