Avons-nous une dette écologique?

IStock_000004921495XSmall[1]Par Sophie Stival

Bien des questions ont été balayées sous le tapis depuis la crise financière. Aujourd’hui, l’Europe et les États-Unis se débattent avec leur dette publique. L’endettement des ménages et notre surconsommation sont aussi au centre des débats.

Qu’en est-il de notre dette écologique? Les changements climatiques entraînent des dommages environnementaux de plus en plus importants.  

Le réchauffement planétaire touche plus particulièrement l’Inde, le Brésil et les pays des régions tropicales. Pourtant, ce ne sont pas eux qui génèrent le plus de gaz à effet de serre.  

Alors que s’ouvre en Afrique du Sud la 17e Conférence de l’ONU sur le climat, on doit se poser la question. Sommes-nous responsables de notre dette écologique?


En entrevue au journal Le Monde, l’économiste français Eloi Laurent, parle carrément de renversement de l’endettement mondial. Les pays du Nord, lourdement endettés, sont plus dépendants du Sud qu’avant.    

Selon M. Laurent, la dette écologique « repose sur le constat de l’inégale répartition des coûts économiques et humains des crises écologiques entre des pays qui n’y ont pas également contribué ».

De nos jours, on veut de la croissance économique, mais on ne souhaite pas connaître les coûts environnementaux liés à cette croissance. Ce faisant, on pellette nos responsabilités vers les pays pauvres, qui eux n’ont pas les moyens d’en assumer les conséquences. 

Responsabilité commune

Les pays développés doivent reconnaître leur responsabilité envers les plus pauvres, explique Eloi Laurent. Cependant, cette responsabilité doit être commune. C’est-à-dire que la dette écologique est née « d’une erreur collective dans notre stratégie de développement ».

Chaque pays devrait prendre ses responsabilités et participer au remboursement de la dette écologique, selon ses capacités. M. Laurent déplore la réaction des États-Unis qui bloquent depuis 10 ans les négociations climatiques.

Difficile à mesurer 

Mesurer la dette écologique des pays n’a rien de simple. Certains proposent de séparer cette dette selon le niveau de développement des pays (pauvres, intermédiaires, riches). Juridiquement, c’est difficile à vendre. En plus, il y en aura toujours pour dire que la morale vaut plus que l’écologie. Notre pétrole extrait des sables bitumineux n’est peut-être pas écologique, mais il est tellement plus éthique, croient les conservateurs de Stephen Harper…

Rembourser sa dette écologique vous semble farfelu? Peut-être. Il reste qu’un jour ou l’autre il faudra bien résoudre le problème des changements climatiques. Et le Canada a un sérieux examen de conscience à faire.

Qu’en pensez-vous? Devrons-nous un jour ou l’autre rembourser notre dette écologique?

11 réflexions sur « Avons-nous une dette écologique? »

  1. Ce qui me choque le plus, c’est quand les médias en général, disent au monde, les gouvernements ne font rien et se désengage, en disant cela bien on déresponsabilise toute une population.
    Si tous et toutes font les gestes qu’ils faut bien ce sera des millions de tonne de bioxyde de carbone en moins par exemple. C’a commence à la base ou nous sommes fichus.
    C’est trop facile de mettre notre responsabilité sur les autres, c’a nous lave les mains.
    Je vous laisse avec un proverbe. FAIS LE MÉNAGE DANS TA COUR ET TOUTE LA VILLE SERA PROPRE. Ce proverbe s’applique très bien à l’environnement. Clément Rimouski

  2. Hier la qestion a présent à l’écoute était Que fait le gouvernement pour l’environnement, alors que la question aurait du ètre Que faites vous pour l’environnement, sans désengager les gouvernements naturellement.

  3. Je pense que Monsieur Clément Pelletier a déjà fait le tour du problème. Next question !
    Sans farce, tout commence par chez soi. Chaque petit geste compte. Les gouvernements peuvent appuyer et récompenser les efforts de conservation mais sans plus. Les pays du premier monde doivent absolument repenser le modèle de développement économique. La croissance à outrance est dans une impasse par le simple fait que nous ne pouvons pas en tant qu’entité planétaire transposée ce modèle au pays du Tiers et du Quart monde.
    Remboursée notre dette écologique. Ouais, je veux bien, de toute façon, nous le faisons déjà sans s’en rende compte, les soubresauts économiques et les multiples crises économiques qui se succèdent et s’amplifient sont une manière de payer notre dette écologique. Essentiellement, elles forcent les pays occidentaux à réduire l’activité économique, à revoir les modes de production et de consommation etc.
    Je ne suis absolument pas d’accord avec Monsieur Laurent qui qualifie notre mode de développement d’ erreur collective. C’est un modèle qui nous a très bien servi pendant deux cents ans. A présent, il faut changer. Les américains bloquent les négociations climatiques pour la simple raison qu’il est impossible de trouver un consensus de développement qui met en opposition CHINDIA et nous. Comme d’habitude les méchants américains portent le stetson noir du cowboy perfide. Parce que tout le monde sait que les européens portent le stetson blanc. C’est vraiment n’importe quoi. Nous avons de la difficulté à négocier et faire respecter des traités bilatéraux. Imaginez un traité qui doit satisfaire 150 pays. C’est plus simple de commencer par chez soi.

  4. Les représentants de cent cinquante pays qui se donnent rendez-vous au beau milieu de nulle part pour une 17eme fois. Dans le seul but de donner l’exemple, on devrait peut-être commencer par organiser des téléconférences via satellite.
    Ce serait un début de solution. Ensuite, scrapper KYOTO et entreprendre des négociations serrées entre les plus gros joueurs. Les pires pollueurs en termes absolus et dans l’ordre sont : la Chine, Les E-U, l’Inde, l’Europe, Japon.
    Les allemands défendraient les intérêts européens (ouf imaginez les discussions), les japonais défendraient les intérêts asiatiques hors CHINDIA, les américains ceux de l’ALENA, les Brésiliens ceux de l’Amérique du Sud etc…Cela implique que tous les pays non participants directement acceptent un abandon de leur souveraineté en la matière. Le traité une fois conclu prendra force dans le monde entier et les pays représentants deviennent garants et responsables de faire respecter les règles dans leur sphères d’influence.
    Pour ce qui est du Tiers et Quart monde. En quelque sorte, ces pays auraient moins de difficulté que nous, de passer du stade actuel de développement vers un nouveau plus ecofriendly. Les pays occidentaux devraient effacer toutes leurs dettes en échange de réformes agraires, programme de reforestation et de la renonciation aux énergies fossiles. Bref, ces pays pourraient devenir les incubateurs des nouvelles technologies énergétiques.

  5. Personnellement, pour ce qui est d’être « vert », vous n’êtes pas tombé sur le bon gars !!! Je ne recycle pas beaucoup, je chauffe au bois et je « trippe » sur tout ce qui marche au gaz et surtout les moteurs 2 temps. Je ne vois pas pourquoi Moi, petit citoyen, je devrait faire attention quand 99% des entreprises ne font rien bien qu’elles polluent beaucoup plus que moi. Pire encore, ces même entreprises me demandent à Moi, petit citoyen, de faire attention à leurs place !!!! Oui rejeter la faute sur le gouvernement c’est ce déresponsabiliser mais demander aux autres (petit citoyen) de faire attention, alors que nous (entreprises) nous ne faisons que le minimum pour bien paraître dans les médias, c’est pire.
    De toute façon, nous sommes 3 milliards de trop sur la planète et une purge de masse ne ferais que du bien. Car peut importe ce que nous ferrons nous ne sauverons pas la planète puisque ce n’est pas la planète qui est en danger mais la vie qu’elle abrite.

  6. David,
    c’est certain que de se déresponsabiliser en se disant que, de toute façon, ça ne change rien, RIEN NE CHANGERA JAMAIS !!! Et puis si on attend après les « plus gros », on risque d’attendre longtemps. De plus, nous « les petits » on est fichement plus nombreux que les « plus gros » alors la logique me dit que c’est nous justement qui pouvons faire la différence en changeant notre façon de voir les choses.
    Par contre, pour être en mesure de changer les choses, encore faut-il être assez intelligent pour comprendre l’étendue du défi à relever ! Et l’intelligence ne s’apprend pas … J’espère donc qu’il y a suffisament de gens intellients qui sauront faire les bons choix ! À ce moment là, les moins brillants pourront effectivement dire que ce n’est pas eux qui changeront quoi que ce soit…

  7. Conversation très intéressante…pour ma part je recycle tout même des choses qui dans ma tour (ville) il ne recycle pas…enfin je me dis sa va servir pour ci ou ça….et je ramasse et j’empile…Une chance je créer, je fais des choses qui prends l’allure de ma personnalité propre et bla bla bla….Je veille à faire ma part pour l’écologie..!!!
    Nathalie Port-Cartier

  8. Si un jour, du haut des cieux, la Main de Dieu devait étouffer 3 milliards de vies, j’espère qu’il n’oubliera pas David. Je ne lui souhaite pas l’Enfer mais une pause éternelle au Purgatoire, dans l’amoncellement de matières organiques et non décomposables qu’il aura engendré durant son bref passage sur cette Terre

  9. @CoCoRiCo et @Gina
    Honnêtement, si je pouvait donner ma vie pour en emporter 3 milliard avec moi, je le ferais sans hésitation car ça donnera une chance à la planète de respirer un peu et peut être prendre le dessus sur la pollution que 7 milliards de gens produisent.
    Pour ce qui est de mon point de vue sur la déresponsabilisation, je me suis probablement mal exprimé. Ce que je voulais dire c’est que, peut importe les efforts qu’un citoyen fait pour réduire sont impact écologique, si l’entreprise situé dans la rue voisine, elle, ne fait rien, les biens faits seront insignifiants.
    Quand Gina dit « Et puis si on attend après les « plus gros », on risque d’attendre longtemps », selon moi il est là le problème. J’ai toujours crue que les politiques environnementales ne sont que de la poudre au yeux pour bien paraître dans l’opinion publique car dans les faits, quand une multinational ne respecte pas la lois, elle a une tape sur les doigts et on lui laisse un délais de plusieurs mois pour mettre sur pied un comité qui vas suggérer des piste de solution. Comme CoCoRiCo l’a dit, tant et aussi longtemps qu’il n’y aura pas une réglementation planétaire qui obligera chaque entités vivant sur cette planète à se conformer aux normes dans un délais stricte, je ne ferai pas confiance à leurs pseudo réglementation.
    De toute façon, si vous avez la fibres environnementaliste tant mieux pour vous, moi je ne l’ai pas. Sauf que, et l’à je m’adresse à vous 2 directement, je n’ai jamais manqué de respect envers vous et j’ai toujours respecté votre opinion. En quoi le fait de ne pas trop me soucier de l’environnement fait de moi quelqu’un de moins « brillant » que vous ???? Vos point de vue et vos opinions n’ont pas plus de valeurs que la mienne.

  10. Cher David,
    Si j’ai manqué de respect, je m’en excuse. Si vous pensez que je vous crois moins brillant que moi. Vous vous trompez. Vous avez raison de dire que tout le monde ici a le même poids. Mon opinion ne vaut pas plus, pas moins que le vôtre. Avec un certain doigté, j’espère avoir réagi de manière tempérée à quelqu’un qui souhaite une purge de 3 milliards d’individus. Sans rancune ! I hope !

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