Obama ou Romney?

IStock_000019398193XSmallPar Sophie Stival

Le prestigieux magazine The Economist a fait son choix. L’équipe éditoriale souhaite que Barack Obama soit réélu à la présidence des États-Unis. Mais leur enthousiasme s’est beaucoup refroidi depuis 4 ans.

L’éditeur en chef du magazine de tendance libérale, John Micklethwait, n’est pas impressionné par la campagne menée par Obama

Lors d’une entrevue diffusée sur le site de l’hebdomadaire, il rappelle qu’au lieu de montrer ce qu’il pouvait faire pour changer les choses, Obama a préféré s’en prendre de manière « indigne » à son opposant, Mitt Romney.

Malgré ces critiques, The Economist juge qu’Obama demeure le meilleur candidat puisque le plan économique de Mitt Romney n’est convaincant que si vous ne croyez PAS à la majorité de ses propos…


Obamaromney

 

Dans sa plus récente édition, on voit les deux candidats debout sur le drapeau américain. Obama est à gauche, Romney à droite (voir photo).

Le premier, regarde au sol, devant lui. L’autre défie du regard son adversaire. Le ciel est gris, mais le fond semble vouloir s’éclaircir.

Les Américains sont confrontés à un choix plus difficile qu'il y a 4 ans, rappelle The Economist.

Obama devance Romney

Sur le plan économique, la situation pourrait être bien pire aujourd'hui, croit le magazine. Un vaste plan de relance, un sauvetage du secteur automobile et l’obligation pour le secteur bancaire de se recapitaliser ont évité aux États-Unis de connaître la dépression. La conjoncture est beaucoup plus sombre en Europe, par exemple.

The Economist approuve également la réforme du système de santé (Obama Care). On rappelle qu’avant ce projet, 40 millions d’Américains n’avaient aucune couverture médicale.

En politique étrangère, les Américains sont aujourd’hui mieux perçus qu’au temps de Georges Bush fils. Hillary Clinton a également contribué à rehausser cette image. Bien sûr, la situation est loin d’être rose. On a qu’à penser aux relations tendues entre Israël et la Palestine.

Quant à Mitt Romney, les Américains ont de quoi être inquiets, surtout lorsqu’on s'appuie sur certaines de ses affirmations, résume The Economist. Le républicain veut baisser l’impôt des riches tout en coupant dans les programmes sociaux, favorisant un accroissement des inégalités. Il veut augmenter les dépenses militaires. Et son côté bagarreur et guerrier est préoccupant.

Pour toutes ces raisons, The Economist préfère la réélection d’un Obama dont on connaît les faiblesses plutôt qu’un Romney qui pourrait nous faire connaître pire…

Selon vous, qui sera élu le 6 novembre? Quel est votre choix? 

4 réflexions sur « Obama ou Romney? »

  1. Je dois vous dire que je n’ai jamais particulièrement aimé OBAMA mais qu’à quelque part, je sentais que le temps était venu pour un Président de race noire. Je pense qu’un candidat de la trempe de Colin POWELL ou un Jesse JACKSON plus jeune aurait été plus présidentiable. Il s’était essayé à la convention de 84 et 88 mais le timing n’y était pas…Son fils par contre, Jesse JACKSON Jr. a 47 ans et est membre du Congrès. Qui sait ? Peut-être au prochain tour. D’ailleurs, bien que d’être un proche collaborateur de Barack OBAMA, JACKSON Jr. ne s’est jamais gêné de dire publiquement qu’il trouvait que LES OBAMAs avaient tendance à être très condescendants avec l’électorat afro-américain.
    Ils ne sont pas différents du tandem CLINTON/RODHAM. Élire Bill CLINTON c’était aussi mettre Hillary à la Maison BLANCHE, c’est pareil pour Mme Michelle OBAMA. Par contre, contrairement aux Clinton, les OBAMAs ont un petit côté technocrate moralisateur, du genre, moi et mon épouse sommes tous les deux Harvard Law Review et Ivy League, pis nous sommes des gens de couleur, alors si c’est possible pour nous ce l’est pour n’importe qui…Nous sommes très éduqués et nous savons pertinemment ce qui est bon pour vous très chers électeurs…Faut dire que Romney n’est pas mieux sauf que son discours c’est plutôt, n’importe qui peut devenir archi milliardaire…
    Pour ce qui est de la conjoncture économique. Ce n’est jamais la faute du Président élu bien sûr ! Roosevelt a tôt fait de blâmer Herbert HOOVER pour absolument tout ce qu’il a hérité de son prédécesseur. Dans le folklore du Parti Démocrate on oublie de mentionner que le New Deal de ROOSEVELT a pris naissance avec Herbert HOOVER qui en désespoir de cause et contre la ligne de Parti a accepté de financer le HOOVER Dam, pour relancer l’emploi. Il a aussi taxé les riches !!!
    OBAMA me déçoit énormément mais l’alternative me semble encore plus sombre. C’est lui qui gagnera et l’Amérique profonde peut pleurer toutes les larmes de son corps mai ca marquera la première fois qu’un Président sera porté au pouvoir par une majorité de non blancs (hispanophones, minorités visibles etc)

  2. Le moins pire des 2 choix, simplement, Obama, car on aura pas trop de surprise, au moins ils est moins arrogant pour la politique étrangère, ca permet de calmer certain fanatique.
    Mais côté économique, pas fort, 4 ans de crise et voit pas encore la lumière au bout du tunnel.
    J’ai hate de voir les choix de president dans 4 ans. Peut être comme nous,avec la Trudeau mania. ils auront un descendant de la famille Kennedy

  3. Peu importe le choix des Américains, ce sera toujours Goldman Sachs, Bank Of America, Wells Fargo, JP Morgan Chase, Morgan Stanley, et CitiGroup, qui dirigeront ce misérable pays. À ce que je sache, Obama n’a pas réussi à empêcher la US Federal Reserve de pomper artificiellement $1.5 Trillion en bailouts, plus les $40 milliards par mois, pour une durée illimitée, en allégements quantitatifs que Ben Bernanke vient d’annoncer au mois de septembre. Pour ceux qui ne savent pas ce que ça veut dire, « allégement quantitatif » = donner des milliards aux banques pour les aider à éponger les dettes des mauvais investisseurs de Wall Street. Les 6 méga-banques ci-haut mentionnées, ainsi que la US Fed, vont pousser l’inflation du dollar US jusqu’à des sommets ridicules. Si ça continue comme ça, les États-Unis vont faire passer le Mexique, la Turquie et l’Argentine pour des super-puissances économiques. Et ce n’est certainement pas Mitt « Je change d’idée comme je change de chemise » Romney, qui pourrait faire mieux.

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