L’euro: un avenir incertain

Unioneureopenne Malgré un plan d’aide annoncé de presque 1000 milliards de dollars, l’euro a atteint son plus bas niveau en 4 ans face au billet vert. Une bouée de sauvetage qui est lancée un peu tard, craignent les investisseurs.

Les places boursières du monde sont nerveuses. Le prix du pétrole est à son plus bas niveau depuis septembre. Après la crise mondiale du crédit, nous vivons maintenant une crise mondiale de la dette, affirme dans une récente analyse l’économiste en chef de BMO Marchés des capitaux Sherry Cooper. Et l’euro pourrait bien en être le grand perdant.


Après la crise du crédit en 2008, tous les pays du G20 ont relancé leurs économies au moyen de plans de relance très coûteux. Une vraie valse de milliards. Le problème, rappelle Mme Cooper, c’est que plusieurs pays étaient déjà lourdement endettés avant, comme la Grèce. Cette dernière a donc subi des décotes de crédit, suivi d’une hausse en flèche de son coût d’emprunt (autre billet)

Il est vrai que les réductions de dépenses radicales mises en place pour résorber la crise de l’endettement des pays de la zone euro risquent également d’affaiblir la reprise économique. Selon celle qui a travaillé plusieurs années aux États-Unis, l’avenir de l’euro demeure « incertain ». La situation actuelle de la monnaie européenne est bien plus grave que celle du dollar américain, croit-elle.

Des économies incompatibles
 
Pour joindre la zone euro, un pays doit satisfaire plusieurs critères comme celui d’avoir un déficit public inférieur à 3 % de son PIB et une dette publique ne dépassant pas 60 % du PIB. Depuis quelques années, plusieurs de ces pays (16 des 27 pays de l’Union européenne ont l’euro comme monnaie) dépassent ces ratios et démontrent ainsi toute la fragilité de cette zone économique hétérogène.

La principale difficulté qui touche l’Europe c’est le manque de mobilité de sa main-d’œuvre, affirme Mme Cooper. Les différences de langues et de cultures sont telles que les travailleurs ne circulent pas vraiment d’un pays à l’autre, même s’ils le peuvent. Les zones plus riches le demeurent et les plus pauvres aussi, ajoute-t-elle.

En partageant une même monnaie, certains pays comme la Grèce, l’Espagne et le Portugal notamment se trouvent à avoir des coûts de production trop élevés par rapport à ceux de l’Allemagne, par exemple.

Selon Sherry Cooper, le destin de l’Union monétaire européenne dépend en grande partie de ce que décidera l’Allemagne.

« La question pour Berlin est de savoir si l’élan donné par l'Union européenne à la compétitivité allemande justifie le prix à payer pour son maintien. L’Allemagne ne peut plus dire que les autres pays doivent assumer le fardeau de la divergence en coupant dans leurs dépenses et en acceptant une hausse du chômage. Elle a le choix entre consentir une certaine autonomie pour renforcer l’union ou la laisser se désintégrer ».

Pensez-vous que l’euro disparaîtra?  

7 réflexions sur « L’euro: un avenir incertain »

  1. « …nous vivons maintenant une CRISE MONDIALE DE LA DETTE,… »
    L’ENDETTEMENT est un moyen pour réduire inexorablement les ressources financières des états, et donc leur capacité d’action, conformément au projet « LIBÉRAL » qui vise à réduire les états à l’impuissance, afin de laisser un champ d’action maximal aux entreprises.
    En appauvrissant l’état, l’endettement entraîne une réduction progressive du financement des services publics et des prestations sociales (retraites, assurance-maladie, assurance chômage), dont les déficits ou l’inefficience servent ensuite de prétexte pour présenter les PRIVATISATIONS comme une « SOLUTION ».
    En cas d’hostilité de l’opinion aux privatisations, l’accroissement de l’endettement permet d’amener le pays au bord de la FAILLITE, afin de contraindre l’état à privatiser pour rembourser la dette, quelle que soit la couleur politique du gouvernement choisi par les électeurs.
    Depuis 30 ans, la droite libérale et la gauche libérale se sont relayées au pouvoir pour dilapider l’argent public et pour le détourner au bénéfice d’intérêts particuliers: corruption, subventions et allègements de charges accordés aux multinationales, travaux publics inutiles au grand bénéfice des entreprises de bâtiment (et des élus politiques qui perçoivent des commissions occultes sur les marchés publics).
    Des groupes de personnes et des entreprises se sont ainsi enrichies, et cet enrichissement a été financé en endettant l’état, c’est à dire la collectivité. Les citoyens vont maintenant devoir rembourser l’argent dont ont bénéficié leurs « maîtres », sans oublier les intérêts de l’emprunt. Concrètement, ce remboursement se traduira par des augmentations d’impôts, une dégradation des prestations de l’état (sauf en matière de répression), la fin de l’état-providence, et la privatisation des dernières entreprises publiques (vendues à un prix très inférieur à leur valeur pour la collectivité et à l’argent des contribuables qui y a été investi pendant des dizaines d’années).
    L’endettement est aussi un cadeau offert aux banques (BANKSTERS), assurées de percevoir une rente à long terme prélevée sur chaque CITOYEN.
    Comme on le voit, l’endettement est une bonne affaire pour tout le monde, sauf pour les citoyens de base qui paieront la facture.

  2. Infomatch, parfois les gens vivent en appartement et parfois ils prennent une dette pour acheter une maison… et si l’immobilier monte, la dette était une bonne affaire…
    La dette peut servir à l’État à faire des investissements comme des autoroutes qui vont faire marcher l’économie et ainsi être une bonne affaire…
    La dette pour investissement est défendable mais la dette pour les factures courantes ne l’est pas… Par exemple: est-ce que l’éducation est un investissement ou une facture courante: c’est pas clair… et ce n’est pas à faire réfléchir des fonctionnaires là dessus qu’on va éclaircir cela…
    L’affaire avec l’éducation, c’est la mobilité de la main d’oeuvre… si ils vont travailler ailleurs, au moins, ils remboursent les prêts étudiants… Si le Québec gagnait autant de main d’oeuvre qualifié qu’il en laisse aller… il pourrait s’en foutre, de faire porter la dette aux étudiants, ou non… Quand une économie plus socialiste co-habite avec du capitalisme… il y a une migration des talents hors de l’économie socialiste… c’est pourquoi le salut du socialisme canadien est dans le socialisme d’Obama…
    Et aujourd’hui il y a beaucoup d’effort des États pour gérer les autres États… Comme les USA qui demande à la Chine de soutenir leur devise ou l’Europe qui veut taxer les banques: que l’État entre dans le vacuum laissé par les faillites des assureurs des banques… Lloyd, Fanny, Freddy… de cette façon là…
    Quand l’État gère un fond comme on voit actuellement au Québec dans les manchettes avec les fonds de dévelopement régionaux… les fonctionnaires ont leur propre intérêt financier en vue avant tout… alors l’État qui fait de l’assurance banquaire… ce sera payant en pot-de-vin pour faire baisser son indice de risque et conséquamment sa prime… mais l’alternative américaine a ses faiblesses aussi comme ce fut révélé à la dernière ‘crise’…
    L’unification du système d’assurance banquaire selon un modèle qu’elle qu’il soit… règlerait les problèmes « migratoires » mais imposerait un rôle de l’État… donc l’économie, encore, imposerait le mode politique…
    L’économie mondiale s’intègre mais elle n’est juste parcequ’intégré…
    Le problème de la Grèce, c’est surtout une génération qui à vécu à la solde de la suivante et si les salaires des fonctionnaires étaient recalculés depuis 50 ans… ils devraient rendre leur propriétés… mais ils préfèrent faire travailler les jeunes pour l’Europe…
    Historiquement, l’État pouvait se ré-approprié les propriétés par la dévaluation de la monaie mais ce système ne marche pas au sein de l’union économique Européennes.
    Les jeunes grecs devraient aller en cours réclamer les sommes extorqués… dans une cour de justice de Berlin pour avoir une chance… d’ailleurs on y juge encore des cas de la seconde guerre donc c’est pas trop tard…
    Le problème Grec met en lumière l’évidence de la nécessité d’une intégration politique et judiciaire et ainsi remets le système européen en question… d’une part sur l’ampleur politique du projet Européeen et d’autre part sur la manière de le réaliser…
    Au Québec, on travaille pour le boss qui cotise au parti… les carottes sont cuites.

  3. Les pays de l’union européenne ont trop des économies différentes pour être sur un même dollar et il y aura toujours des problèmes.
    L’EURO est vouer à l’échec…à plus ou moins long terme.

  4. Il y a beaucoup de pays endetté mais il ne faudrait pas que la Chine demande le remboursement des
    Etats Unis à son endroit

  5. à Ernesto,
    « Le but des Rockefeller et de leurs alliés est de créer un GOUVERNEMENT MONDIAL UNIQUE combinant le Supercapitalisme et le Communisme sous la même bannière, et sous leur contrôle. (…) Est-ce que j’entends par là qu’il s’agit d’une CONSPIRATION? Oui, en effet. Je suis convaincu qu’il y a un tel complot, d’envergure internationale, en planification depuis plusieurs générations, et de nature incroyablement maléfique. »
    Lawrence Patton McDonald
    Congressiste américain tué dans l’attaque d’un vol de la Korean Airlines. Message public diffusé en 1976.
    « Nous sommes à la veille d’une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin est la BONNE CRISE MAJEURE, et les nations vont accepter le NOUVEL ORDRE MONDIAL. »
    David Rockefeller

  6. Comme l’a dit Jacques Généreux l’esprit de Munich régnait sur Bruxelles, la nuit du 9 et 10 mai 2010, les responsables politiques européens avaient le choix entre le déshonneur et la guerre ! Ils ont choisit le déshonneur et ils auront la guerre !
    Alors qu’il pouvait déclarer la guerre au intérêt financier, à la finance folle, à la spéculation! Ils ont choisi l’austérité pour rembourser un dette injuste !
    Citoyens, les responsables politiques se sont couchés et capituler en rase campagne, nous devons reprendre la bataille afin de mettre en œuvre un vrai alternative afin de remettre les banques à leurs place!
    Vous voulez connaitre le rôle des établissements bancaires et financier dans la crise financière alors rejoins moi mon groupe http://www.facebook.com/group.php?gid=104166076293247&ref=ts
    Nous devons soutenir les alternatives afin de nous libérer de l’empire de la finance de la City de Londres et de Wall Street à New York.
    David CABAS
    http://www.davidcabas.fr

  7. Si l’ Euro est en danger, c’est la livre sterling qui pourrait en sortir gagnante a plus ou moins long terme.
    Oui le billet vert pourrait quand a lui monter en fleche…..

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