La fin du pétrole: peut-on y croire?

Le coloré Jeff Rubin prédit depuis des lustres la flambée des prix du pétrole. Il n’a pas hésité longtemps avant de laisser son poste d’économiste en chef de la Banque CIBC. Son nouveau cheval de bataille c’est son livre lancé à la fin du printemps (Why Your World Is About To Get A Whole Lot Smaller).

Dans cet ouvrage, il explique comment la rareté du pétrole sonnera le glas de la mondialisation et favorisera le retour à une production et une consommation plus locales. Le magazine économique québécois Commerce prête une plume à l’économiste, le temps de trois numéros. Une vision originale de notre monde qui en vaut bien d’autres, à mon avis.

La revue présente le premier de trois dossiers sur la « fin du pétrole ». On y saisit bien tout le potentiel d’un « Québec vert ». Il est réjouissant de lire que des entreprises se préparent à faire les choses autrement. Il serait bien facile de critiquer leurs initiatives, car rien n’est parfait. Mais les risques qu’ils prennent sont grands, ne l’oublions pas. 

Le magazine aborde notamment la question l’électrification des transports (réseau ferroviaire, prolongement du métro, réseau d’autobus). Bien sûr, on souligne le besoin de s’attaquer au vrai problème, soit l’automobile.

Le gouvernement fédéral exigera que notre essence contienne 5 % d’éthanol dès 2010. Produire de l’éthanol-maïs n’est pas souhaitable en situation de pénurie alimentaire mondiale. Des entreprises québécoises tentent plutôt d’en produire avec des déchets forestiers et d’autres biomasses.

À l’heure du réchauffement climatique, on ne peut que saluer ce vent (brise) de fraîcheur qui balaie le Québec.

Que pensez-vous de notre dépendance au pétrole? Est-ce réversible?