Hausse dès 2010 de la TVQ: fallait s’y attendre!

On annonce une hausse possible de la TVQ de 7,5 % à 8,5 % dès janvier prochain. Québec craint qu’Ottawa ne lui coupe l’herbe sous le pied.

Mais disons plutôt les choses telles qu’elles sont. Les finances publiques de nos gouvernements sont dans le rouge et le retour à l’équilibre budgétaire ne pourra se faire sans hausser les taxes ou les impôts.
 

Malgré une hausse déjà planifiée de 1 % de la TVQ en 2011, l’on prévoit un manque à combler de près de 4 milliards d’ici quatre ans. Et ceci, en limitant la croissance des dépenses à 3,2 %. Alors comment peut-on colmater la brèche?

Une nouvelle hausse de 1 % de la TVQ en 2010 permettrait d’augmenter les revenus d’un peu plus d’un milliard annuellement. Pour le reste, on l’ignore. Une chose est sûre, on paie toujours pour nos excès. Si en récession, on délie plus facilement les cordons de la bourse, le problème c’est qu’il faut les rattacher en période de prospérité.

Le gouvernement n’a plus le loisir de s’écarter trop longtemps du droit chemin. Il y a quelques jours, l’agence de notation Standard & Poor’s a modifié les perspectives rattachées à la cote de crédit du gouvernement du Québec (positives à stables). Bien que la cote demeure à A plus, l’annonce de la firme new-yorkaise est un réel appel à la prudence.

Les cotes de crédit permettent de mesurer la capacité d’un État à rembourser et à gérer ses dettes. Si le Québec subissait une décote, parce qu’il ne réussit pas à retourner à l’équilibre budgétaire ou à diminuer le fardeau de sa dette, c’est son coût d’emprunt sur les marchés financiers qui subirait une hausse importante. Ni vous ni moi, souhaitons en arriver là.

Les libéraux souhaitent retourner au déficit zéro d’ici cinq ans. Jean Charest entend débattre publiquement de la question. On est déjà très taxé et on paie des impôts plus qu’ailleurs. Quelles sont alors les meilleures solutions?

On pourrait tarifer l’électricité pour moins la gaspiller. Pas une mauvaise idée, mais ce genre de solution touche souvent les moins nantis de notre société. Pourquoi ne pas essayer de réduire notre dépendance au pétrole en misant sur l’électricité? 

Parions que la solution n’est pas unique. Peut-être qu’une partie de la réponse se trouve dans une autre de nos richesses : l’eau. Je vous en reparle sous peu.