Frais de scolarité: un dégel est inévitable

Le débat ne date pas d’hier. Faut-il ou non augmenter les frais de scolarité et dans quelle proportion? Les finances de nos universités sont chroniquement fragiles, spécialement depuis le gel des droits de scolarité en 1994. Les déficits budgétaires n’aident en rien la situation.
 
Bien que la décision de l'Université McGill de privatiser son programme de MBA soit discutable, elle a au moins le mérite de susciter une réflexion collective plus que nécessaire sur le financement de nos universités. Par exemple, l’accès à la connaissance est-il un bien public? La simple logique marchande doit-elle être appliquée? Avons-nous les moyens d’éviter une éducation à deux vitesses?


Devant ce presque statu quo (dégel de 100 $ sur deux ans), l’Université McGill a décidé de faire cavalier seul, en privatisant son programme de MBA (droits de scolarité de 29 500 $). Jusqu’à maintenant, l’Université montréalaise compensait l’écart entre les subventions et le coût de son programme en puisant dans les fonds destinés dans les programmes de 1er cycle, ce qu’elle déplore.

Un tel dégel fait craindre à la population une réduction de l’accessibilité aux études supérieures. L’Institut économique de Montréal et le secteur privé perçoivent ce gel des frais comme des subventions déguisées aux étudiants des milieux favorisés. Ils privilégient plutôt des programmes d’aide (prêts et bourses) pour les plus démunis qui ne pourraient accéder aux études postsecondaires.

L’idée de moduler les frais en fonction des revenus des étudiants et du domaine d’étude choisi (perspectives d’emploi) est intéressante. Mais qu'arrivera-t-il dans le cas des étudiants de la classe moyenne qui ne se qualifieront pas pour une telle aide? Ils risquent tout simplement d’écourter leurs études. Une avenue inquiétante.

Lueur d’espoir?

Le Devoir citait récemment les propos de Daniel Zizian, président-directeur général de la CREPUQ (Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec) :

« … Le gouvernement provincial a reconnu dans son énoncé budgétaire que l'éducation et l'innovation étaient deux des trois conditions d'une prospérité durable. Ensuite, le gouvernement a identifié le financement des universités comme un des cinq enjeux pressants pour la société québécoise. Que le gouvernement ait reconnu de façon explicite le sous-financement des universités et qu'il en fasse un des défis à relever, pour nous, c'est une excellente nouvelle. »

Mais ne nous attendons pas à des solutions miracles, car il n’y en a pas. Chacun doit faire sa juste part et se demander qu’elle portion du fardeau il est prêt à assumer pour accéder à des études supérieures de qualité. Et à long terme, le gel de frais de scolarité n’est certainement pas la solution préconisée. 

Qu’en pensez-vous?

3 réflexions sur « Frais de scolarité: un dégel est inévitable »

  1. Mais les frais de scolarité sont déjà dégelés. De quoi parle t-on au juste? De l’appétit des gestionnaires des universités pour leur salaire et leurs avantages sociaux? D’une apparence de qualité basée sur le cout des frais de scolarité bidon, car le MBA n’exige aucune dépense imposante (équipements de pointe, laboratoires, etc.) qui justifie de tels frais de scolarité? D’une manière détournée de soustraire le MBA à ceux qui ne font pas partie de la caste des riches? D’une compétition tordue à laquelle se livrent honteusement les universités anglophones de tous les pays?
    Je trouve honteuse l’attitude de l’université McGill qui tel un enfant gâté et choyé fait fi de tous pour obtenir son bonbon.

  2. C’est inévitable et nécessaire puis aussi normal Ne pas oublier que les frais de scolarité sont déductible au deux gouvernement Merci Clément

  3. Le quebec et vraiment le quebec moi au quebec je suis immigrant j ai cheché un travil je n ai pas trouve jai decidé d aller a universite on m a donné l equivalence du secondaire 5 A ottawa universite d ottawa maintenant je fais le PROGRAMME BIOTECHNOLOGIE a l UOTTAWA le quebec et finit en tout il faut changer si nom jene voitpas quel avenir du quebec on amene les immigrants pour les laisser faire juste l entretient des maison les plus chanceux

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