Dollar canadien: la parité est une bonne chose

Reine_IS Il y a quelques jours, la Banque CIBC prévoyait la parité du dollar canadien cet été. Mais le maintien des taux d’intérêt très bas chez nos voisins du Sud a devancé cette prédiction. Les problèmes budgétaires de l’Europe et des États-Unis ont aussi affaibli l’euro et le dollar américain contre notre devise.

Faut-il s’inquiéter de cet envol printanier de notre huard (99,05 cents américains mercredi)? Sûrement pas!


On dit souvent que nos exportations sont les premières à souffrir d’une appréciation de notre monnaie. Le Québec ayant un secteur manufacturier plus important, une devise forte se répercute directement sur les profits de ces entreprises en augmentant leurs coûts de main-d'œuvre et de production.

Par contre, l’avantage que procure une devise faible peut aussi jouer de vilains tours. Elle permet aux entreprises moins efficaces, qui n’ont pas investi dans des équipements ou de la machinerie modernes, de survivre. Quand la monnaie d’un pays s’apprécie rapidement, la compétitivité de ses entreprises s’affaiblit du même coup.

Mais depuis janvier 2002, moment où notre devise est tombée sous la barre des 62 cents américains, les entreprises exportatrices du Québec ont tranquillement perdu cet avantage concurrentiel. Pour demeurer productives et rentables, elles ont dû s’adapter, se moderniser et certaines, oui, ont dû fermer boutique.

Le libre-échange combiné à une devise forte encourage les meilleurs à tirer leur épingle du jeu. Bien sûr, la Chine brouille un peu les cartes. En plus de verser de bas salaires à sa main-d’œuvre, on l’accuse de favoriser ses entreprises exportatrices en sous-évaluant sa monnaie (politique de parité fixe vis-à-vis du dollar US).

Mais il ne faudrait pas oublier que le marché chinois présente des opportunités d’affaires importantes pour certaines de nos entreprises. Parlez-en à l’ex-maire de Montréal, Pierre Bourque. Depuis 2006 (et bien avant), il jette des ponts entre le Québec et la Chine grâce à son entreprise Constellation Monde.
 
Enfin, une devise forte permet d’augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs en rendant les biens importés moins chers. Et n’oublions pas que si notre devise prend du poil de la bête, c’est que notre situation financière est beaucoup plus solide (ou moins précaire si vous préférez) que bien d’autres pays.

Un petit voyage aux États-Unis cet été, ça vous tenterait?   

9 réflexions sur « Dollar canadien: la parité est une bonne chose »

  1. il n’y a aucune raison que notre dollar ne soit pas egal mais cela ne profite pas au quebecquois aller seulement vous acheter une auto a dollar egal vous aller la payer 20 pour cent de plus qui en profite

  2. C’est farfelu de s’en faire avec la question de la parité… le dollar vaut proche de 100 fois le yen japonais et on se sent pas riche là bas!

  3. @phil
    On ne peut pas affirmer  » le dollar canadien vaut 100 fois le yen japonais ». Chaque pays (ou groupe de pays pour l’Europe) a sa propre devise ou unité monétaire. Si deux pays (résidents de ces pays) souhaitent s’échanger des biens ils le feront en utilisant un taux de change (ou d’échange). Ce taux permet de comparer les prix des biens d’un pays (une devise) par rapport à ceux d’un autre pays (autre devise). Si un dollar canadien vaut 100 yens japonais, le litre de lait au Japon vaut probablement l’équivalent ou presque qu’ici (plus ou moin 200 yens)…
    Pour comparer le pouvoir d’achat des devises on utilise aussi la théorie de la parité de pouvoir d’achat (PPA):
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Parit%C3%A9_de_pouvoir_d'achat
    La PPA permet de mesurer combien une devise permet d’acheter de biens et services dans chacune des zones que l’on compare. Le pouvoir d’achat d’une devise dépend du coût de la vie et du niveau général des prix.
    Le taux de change est également déterminé par l’offre et la demande. Présentement, le dollar canadien prend de la valeur par rapport au dollar US, notamment parce que beaucoup de gens achètent notre devise (en achetant des biens, des produits financiers libellés en dollars canadiens, etc.).
    Il est très légitime de se préoccuper du taux de change (d’échange) de notre devise puisque nous vivons aujourd’hui dans une économie ouverte sur le monde. Si vous allez passer vos vacances aux États-Unis l’été prochain, il vous en coûtera pas mal moins cher pour manger et vous loger qu’en 2002, alors que chaque dollar canadien ne valait que 62 sous américains. L’analogie vaut aussi pour le Japon.

  4. @Sophie
    Vous avez bien raison qu’il faut regarder la progression du taux de change à la lumière du PPA.
    Et je suis aussi d’accord qu’il vaut mieux avoir un taux de change favorable pour avoir des vacances pas cher… mais pour moi la parité, ce n’est pas un objectif en soit… avoir un dollar US pour un dollar canadien c’est bien mais si on peut avoir $1.25, c ‘est mieux…
    On pouvait avoir 4 mark allemands pour 1 dollar après la guerre et on n’en avait plus qu’un et demi il y a dix ans… quand ils ont convertit à l’Euro.
    Cependant si je donne un huard à un Japonais, je m’attend à recevoir 89 yen, donc je soutiens qu’un dollar vaut 89 yen…
    Outre cela, je suis d’accord avec vous et vous remercie d’avoir pris la peine d’introduire la notion du PPA.

  5. Avec un dollar canadien fort vous oublié que ce n’est pas trop bon pour le tourisme qui est une grosse parti de l’économie des région du Québec. Les américains ne viendront pas nous voir et les québecois quitterons la province pour leurs vacances. l’économie des régions sera perturbé cet été.

  6. c’est bien d’etre journaliste, dans son bureau a Montreal, on vit dans un monde virtuel, et on peut se permettre d’ecrire ce genre de choses,
    je pense que vous devriez aller voir les gens dans la Beauce, et dans les entreprises manufacturieres pres de la frontiere, la ou on a perdu jusqu’a 75% des emplois manufacturiers, et leur expliquer ce que vous venez d’ecrire.

  7. En dépit que le Québec si mal geré par Jean Charest soit le des cinq états les plus endetté de la PLANÈTE,en dépit que l’on soit un sabot de Denver pour le reste du pays,le Canada performe.Comment ça serait si on performerait aussi?
    Magouille de toutes sortes,Charest est le pire premier ministre que j’ai jamais vu.Ceux qui l’ont élus en paieront le prix car les jeunes vont aller rester ailleurs,ils vont aller en Alberta,en attendant que ceux qu’ils l’ont élus soient mort et reviendront racheter la faillite du Québec plus tard.
    Tout est compliqué au Québec,cartes de construction,environnement,permis pour ci,permis pour ça.
    Les jeunes et les immigants iront où c’est moins compliqué,et ceux qui se créér des jobs à faire damnés les autres,les CADRES de mr Charest n’auront pas de fonds de pensions,on les congédira comme les fonctionnaires de la Nouvelle Zélande il y a 20 ans.
    LA LOGIQUE REVIENT TOUJOURS À LA SURFACE.

  8. La page 42 et 43 du journal de Montréal,le Canada performe,le Québec s’enlisse.Le Québec s’enlissera encore plus.Il est déjà un sabot de Denver pour le Canada.Des fonctionnaires qui se créé des emploi bidon.Malgré le Québec,5ème état le plus endetté de la planète.

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