La peur du mur budgétaire

IStock_000020873987XSmallPar Sophie Stival

Le fiscal cliff ou mur budgétaire en français fait jaser les financiers de la planète en ce moment. L’enjeu est de taille. Ce mur représente pour les Américains plus de 600 milliards de dollars et risque de replonger le pays dans une profonde récession. 

La Banque du Canada se dit prête à intervenir si aucun compromis ne permet d’éviter ou de limiter les hausses d’impôt automatiques et la réduction des dépenses qui prendront effet le 1er janvier 2013.

Faisons un petit retour en arrière pour mieux comprendre l’origine de cette impasse.


 Plafond de la dette

Rappelons d’abord que les Américains ont depuis 1917, un plafond légal sur leur dette. Dès qu’on approche du seuil limite, la Maison-Blanche demande au Congrès de le relever. Barack Obama l’a fait à plusieurs reprises pendant son premier mandat.

En 2011, les démocrates et les républicains sont à nouveau confrontés au dépassement du fameux plafond de la dette. En pleine crise économique, il est notamment question de poursuivre les baisses d’impôt accordées sous Georges Bush. 

Les républicains majoritaires à la chambre des représentants veulent obliger Obama à promettre des coupes de dépenses importantes en échange d’un nouveau relèvement du plafond. 

Le monde entier craint alors un défaut de paiement du Trésor américain. Des scénarios catastrophes circulent dans les médias où les taux augmentent en flèche et les bourses s’effondrent.

Nouvelle date : 1er janvier 2013

Une entente est finalement conclue l’arraché à la fin juillet, soit quelques jours avant la fameuse date butoir du 2 août. Cet accord fixe une nouvelle date d’échéance, soit le 1er janvier 2013. 

« Si le Congrès n’annule pas les baisses automatiques de dépenses et/ou n’empêche pas la remontée des impôts, le budget du gouvernement fédéral sera réduit d’environ 600 milliards de dollars de façon automatique, soit 5% du PIB américain environ », explique au site français Atlantico, Alexandra Estiot, économiste spécialiste des États-Unis chez BNP Paribas.

« Un choc violent qui équivaut à ce qu'a subit la Grèce en 2011. Dans un tel cas de figure, une récession est inévitable. Un accord doit donc absolument être trouvé pour étaler cet ajustement budgétaire sur plusieurs années », affirme-t-elle.

Effets au Canada

La Banque du Canada suit attentivement les discussions américaines. Si aucun compromis ne vient réduire ce mur de 600 milliards de dollars, notre économie sera affectée par ricochet. 

Nos exportations déjà fragiles seront encore plus durement touchées, affirme Mark Carney, gouverneur de la Banque du Canada.

Selon lui, c’est l'érosion de la confiance des consommateurs qui risque de freiner les investissements des entreprises américaines et par la bande, ceux de nos entreprises.

Croyez-vous que les Américains  résoudront cette nouvelle impasse budgétaire? 


2 réflexions sur « La peur du mur budgétaire »

  1. Oui ils vont encore une fois a minuit moins une, avoir une entente, ils n’ont pas le choix.
    Mais ils seraient si simple pour eux de couper dans leur propre dépense, simplement pour 2 ans. En commencant par ll’armée et son deploiement, la NASA.
    Mais avec les Republicain en force au Senat impossible. Après 4 ans, ils n’ont rien changer dans leur facon de faire, même les chinois commencent a vouloir leur faire la morale, normal, c’est le principal créancier de la devise américaine.
    Mais ce qui me fait peur, c’est que si ils continue ainsi, ca va être quoi leur porte de sortie, commencer un nouveau conflit planétaire, une bonne partie du moyen orient est encore en ébulition, la crise monétaire en Europe, les chinois subisse une autre baisse de production… Les gens de plusieurs pays descende dans la rue pour dénoncé les magouilles financière, le Japon peine a se reconstruire, le 21 décembre ca sera un conflit ou un évenement météo?

  2. Cher Sylvain,
    Vous avez raison d’affirmer que les chinois sont les principaux créanciers de la dette américaine. Sincèrement, si vous voulez mon opinion. Ils sont plus dans la marde que les américains. Vous connaissez la vieille expression, si je dois 20 000 dollars à la banque c’est mon problème, si je dois 2 000 000, c’est le problème de la banque.
    Toutes ces créances n’ont en bout de ligne, aucune valeur réelle en sol américain. Le Capitole a déjà statué sur le fait que les chinois ne pouvaient pas convertir ces dettes en actifs non financiers. Ils peuvent seulement acheter des effets monétaires qui comme vous le savez très bien, ne rapportent rien, alors qui baise qui dans cette histoire.
    Depuis dix ans, les chinois n’ont pas eu le choix (pour ne parler que d’une seule resulatante)de convertir ce papier sans valeur en d’autres actifs ailleurs, avec d’autres pays non désirables que l’Occident avait mis sur la liste noire (Soudan, Sierra Leone, Zimbabwe, Congo, Pérou, Bolivie, Venezuela, Etc).
    Même pas sure qu’il existe une porte de sortie. Même pas sure qu’il faille blâmer les américains non plus. En Europe et au Canada ont est très fort pour pointer les américains du doigt, en même temps, si les E-U avaient refusé dès le début ce rôle de bouée de sauvetage planétaire, on aurait présentement 20% de chômage ici et en Europe.

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