Chocolat de Pâques: à l’épicerie ou à la pâtisserie?

Les vitrines des chocolatiers sont de véritables tentations en ce temps de carême! Pâques est, il faut le dire, une période de l’année importante pour tous ces artisans. Les grandes surfaces vendent aussi beaucoup de chocolat et concurrencent les petites boutiques avec leurs bas prix.

À l’heure où le commerce équitable prend de plus en plus de place dans le discours écologique, quel chocolat devrions-nous acheter? Chacun fait bien sûr comme bon lui semble, mais encourager nos artisans chocolatiers, qui offrent du chocolat de qualité (rarement équitable), est un choix hautement défendable.


Le chocolat certifié équitable est produit avec du cacao acheté auprès de coopératives qui produisent en respectant l’environnement et les producteurs (souvent africains). Le travail forcé des enfants y est notamment interdit. Mais rien n’est parfait. Ce chocolat coûte également beaucoup plus cher et nos maîtres chocolatiers ne peuvent souvent pas se le payer.

Acheter notre chocolat de Pâques dans un supermarché? Si c’est pour remporter le concours de plus gros lapin jamais offert, sûrement! Mais si on préfère le goût avant la quantité, la différence est indéniable.

Le bon chocolat n’est jamais trop fin pour le palais de nos enfants. D’ailleurs, le chocolat de 2e qualité est beaucoup plus sucré et contient du gras végétal autre (huile de palme) que le fameux beurre de cacao. Bien que plus chers, beaucoup d’artisans offrent des poules et des lapins (d’une grandeur raisonnable) fabriqués avec du bon chocolat au lait et à des prix somme toute abordables.

Le chroniqueur Philippe Mollé, à propos des pâtissiers et chocolatiers qui vendent trop cher exprime bien la fragilité de ce métier. «… ils ont droit de vivre décemment. Comme pour tous les bons produits, il y a un prix à payer si l'on veut être équitable. On valorise le commerce équitable à travers le monde, on est prêt à payer plus cher pour qu'un cultivateur ou un producteur vive mieux au Venezuela ou en Colombie, mais les gens ne font pas la même équation dans le cas d'un pâtissier ou d'un chocolatier qui travaille la nuit, les jours de congé, pour 12 $ ou 13 $ l'heure, ici même au Québec ».

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