Tendance à procrastiner : vivez comme un surfeur!


IStock_000011977086XSmallPar Sophie Stival

Remettre au lendemain ce que l’on doit faire, par paresse, négligence ou manque d’intérêt. Ça vous arrive souvent? Moi aussi. 

Dans le Harvard Business Review, Peter Bregman, nous propose un antidote efficace à notre tendance à la procrastination. Il a simplement observé des surfeurs…

L’auteur et conseiller stratégique nous raconte une expérience qu’il a vécue à Malibu en Californie. Lors d’une randonnée très matinale, il remarque un groupe d’hommes et de femmes qui font du surf malgré l’eau très froide et les vagues déferlantes.

Il s’assoit sur un rocher pour les observer, fasciné par leur courage et leur détermination. Après un quart d’heure, il constate que chacun a son style propre, sa façon de manier la planche et de s’amuser.

Une chose le frappe. Peu importe le talent, la grâce et l’expérience de chacun sur sa planche, ils ont tous une chose en commun. Chacun termine sa glisse de la même manière : en tombant.

Pourtant ces chutes ne sont pas toutes des échecs. Certains rient en tombant, d’autres tentent désespérément d’éviter la chute. Sans oublier les moins nombreux qui s’enfoncent dans l’eau avec la fin de la vague. 

La seule différence entre un échec ou une victoire, c’est l’élément de surprise, constate-t-il. 

Peter Bregman s’est alors demandé : et si nous vivions tous notre vie comme un surfeur sur une vague? 

Vivre comme un surfeur

Ça signifie qu’on serait prêt à prendre plus de risques. Par exemple? En affrontant nos problèmes. En ayant cette conversation difficile avec notre employé, notre collègue, notre partenaire, notre conjoint et qu’on reporte toujours à plus tard…  

On irait de l’avant avec nos idées (cette nouvelle stratégie de vente, ce nouveau produit ou cet investissement) qu’on a déjà analysées sous toutes ses coutures. On foncerait.

Ça inclut aussi cette envie d’envoyer, ou de publier, un article, un livre, un courriel, mais qu’on renvoie aux calendes grecques… On se lancerait.

Quand on tombe, parce que c’est ce qui arrive lorsqu'on prend des risques, on se remet le plus vite possible sur ses pieds, sur sa planche… C’est ce que tout surfeur fait.

La peur de ressentir

Pourquoi ne vivons-nous pas notre vie ainsi? Pourquoi n’acceptons-nous pas de tomber (même si c’est un échec) puisque ça fait partie de la « game »?

Parce que nous avons peur de ressentir, d’être blessé, répond Peter Bregman.

Pensez-y, écrit-il. Dans toutes ces situations, notre plus grande peur c’est que nous ressentions quelque chose de désagréable.

Si on devait avoir cette conversation tant appréhendée et que ça se termine mal, que la relation prenne fin? Ça serait douloureux.

Si je mets de l’avant mon idée, mon projet et que je perds beaucoup d’argent? Si j’exprime ma pensée et qu’on rejette tout en bloc? Ça serait terrible, se dit-on.

Dans les faits et la plupart du temps, nos peurs ne nous permettent pas de réprimer nos émotions. Elles nous asservissent à elles pour de longues périodes. La procrastination peut être douloureuse et frustrante. C’est l’éléphant dans la pièce. 

Prendre des risques et tomber, ce n’est pas quelque chose qu’on doit éviter, mais plutôt cultiver, rappelle M. Bregman. 

Comment vaincre ses peurs?

La meilleure façon de vaincre ses peurs c’est de reconnaître que, peu importe les risques qu’on prend, ça ne nous tuera pas. On pourra toujours rembarquer sur sa planche de surf…

Ayez là cette conversation difficile, dit M. Bergman. Écoutez sans être sur la défensive les critiques de vos interlocuteurs. Nommez l’éléphant dans la pièce. Acceptez d’être rejeté. 

Et surtout, permettez-vous d’éprouver des sentiments. Anticipez-les. Respirez profondément et familiarisez-vous avec vos émotions, vos peurs.

Avec le temps, vous percevrez différemment vos émotions, même celles qui sont déplaisantes. Vous n’aurez plus peur de faire comme les surfeurs courageux.

Vous aurez ces conversations qui vous effraient. Vous ferez ces propositions difficiles. Vous prendrez des risques qui vous apeuraient avant. Vous tomberez et parfois même, vous échouerez. 

Mais vous vous relèverez et vous recommencerez. Car c’est lorsqu’on ressent qu’on est vivant. 

Avez-vous tendance à procrastiner? Quels sont vos trucs pour ne pas remettre toujours au lendemain?

6 réflexions sur « Tendance à procrastiner : vivez comme un surfeur! »

  1. Il est 10H et quart du soir et je viens de finir de laver la vaisselle accumulée de 2 jours…parle-moi pas de procrastination !!!

  2. plus facile a dire., qu a faire pas vrai , mais si pertinent….la vie , cette bataille….faut pas lâcher,

  3. La procrastination est un terme utilisé pour dire poilment…paresseux-se et dépressif-ve. Il faudrait jour cessez de parler à des adultes comme s’ils avaient 4 ans d’âge mental…n’est-ce pas réprésentants des médias de masse?

  4. à retenir, ne pas avoir peur de foncer, même si je tombe, je suis capable de me relever………etc. sinon je regarde passer le train.

  5. Procrastiner c’est savoir travailler, s’arrêter, regardez le temps passer, penser a ce qu’on va faire et finir par le faire au moment désiré. Vivre comme un surfeur c’est plus comme pagayer, se tenir debout et ressentir le fruit de nos efforts et recommencer parce qu’on aime cela. Les 2 cas se ressemble et dans les 2 cas, il y a un moment de relaxation que bien des gens appellent maintenant paresse et dépression ( allez savoir pourquoi) . Moi je crois juste que bien des gens ne sont plus capable de s’arrêter de peur d’être dépressif.
    Les sportifs sont souvent des surfeurs dans l’âme, Ne travaillant pas trop, ils réfléchissent , dépensent peu et investissent. Ils vivent et vivront de leurs investissement, la santé sera au rendez-vous toutes leurs vie.
    Les travaillants (ceux qui travaillent trop) sont des gens, complexé accompagné d’un grand vide qu’ils ignorent, Ils ne sont pas en santé, se croient fort car ils ont accumullés de l’argent mais ignorent quoi en faire, se paient du luxe et ne sont pas satisfait.
    apprendre a surfer ne se fait pas du jour au lendemain et certain ne savent pas nager.
    apprendre a procrastiner ne se fait pas du jour au lendemain et certain ne savent pas vivre.

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