Parents vieillissants : parler des vraies affaires…

Retraite_IS Par Sophie Stival

Nos parents vieillissent. Les boomers dans la cinquantaine et la soixantaine sont de plus en plus nombreux à s’occuper d’un parent âgé. Cette situation apporte son lot de difficultés. Par exemple, comment aborde-t-on sereinement certaines questions financières et médicales avec un parent pour la première fois?

Deanne Gage du site d’information et d’analyse financière morningstar.ca nous propose quelques conseils pour discuter de ces questions importantes.


Ce n’est pas parce qu’un parent évite un sujet ou n’ose pas en parler qu’il faut faire comme si de rien n’était. Et ça vaut aussi pour les enfants, affirme Karen Henderson la fondatrice Long Term Care Planning Network à Toronto. Son organisme éduque la population et les conseillers financiers aux problèmes de vieillissement et de planification des soins à long terme. Quand on remet à plus tard ces conversations, on prend le risque qu’il soit trop tard…

Le plus tôt, c’est le mieux
Mme Henderson utilise la règle des 40/70 (quand les enfants ont la quarantaine et les parents autour de 70 ans), puisqu'il semble que ce soit le moment où les enfants ont suffisamment de maturité et les parents commencent à avoir des problèmes de santé, dit-elle.

Le respect, avant tout
Il ne faut pas aborder ces questions devant la famille élargie ou dans un moment important ou officiel, comme un anniversaire. Ça pourrait se retourner contre nous.

C’est aussi une très mauvaise approche que de dire à ses parents ce qu'il faut faire. En d’autres mots, ne les infantilisez pas. Nos parents ont plus de vécu et d’expérience que nous. Ils ont gagné leur argent et ils ont le droit de prendre leurs propres décisions.

Posez-leur des questions, demandez-leur ce qu’ils souhaitent. Par exemple, quel style de vie souhaitent-t-ils adopter pour la décennie qui vient. Où veulent-ils vivre? Qu’est-ce qu’on peut faire pour les aider?

Si on n’a jamais parlé de planification successorale, on peut simplement commencer par le début : ont-ils un testament et, si c’est oui, quelle est la date de sa dernière mise à jour? Où se trouve-t-il?

Demandez leur avis
Nos parents nous ont souvent donné des conseils. Pourquoi ne pas en profiter pour leur montrer notre testament en leur demandant leur avis? Il s’agit d’engager la discussion et de leur faire prendre conscience de leur propre situation, dit Diane McCurdy, présidente de McCurdy Financial Planning à Vancouver.

« Si vos parents n’ont aucun testament, on peut alors demander ce qu’ils souhaitent que nous fassions? », dit-elle. Il est important de connaître où sont les documents importants de ses parents (coffret à la banque).

Alimentez la discussion et soyez patient
Posez des questions ouvertes qui permettent de dépasser le simple oui ou non. Ça leur permettra de réfléchir à voix haute. « Vous ne pouvez pas vous attendre, après une seule conversation, à ce que tout ait été résolu et tout soit transparent d'un seul coup. Il faut un peu de temps », remarque Mme Henderson.

Qu'en pensez-vous? Vous occupez-vous d'un parent vieillissant?

6 réflexions sur « Parents vieillissants : parler des vraies affaires… »

  1. Je crois que la meilleure façon d’éviter une discussion tardive et surtout pénible c’est, de définir ce que nous voulons dans et pour notre vieillesse, lorsque nous sommes
    jeunes.

  2. @Sophie Stival
    Se peut-il que certains commentaires soient retirés quelques fois?

  3. @Maurice Lalancette
    Oui. Les commentaires sur cette tribune sont « modérés ». Nous retirons les commentaires qui sont déplacés ou diffamatoires. Nous retirons du même coup les messages qui dénoncent ces propos déplacés. Merci. Bonne journée.

  4. @Sophie Stival
    Mais lorsque nous disons une vérité évidente puisque connue par un très grand nombre de gens et que cette vérité a, en premier lieu, été propagée par les médias
    est-il pertinent d’en censurer/modérer les propos. Ne risquez vous pas, vous-même, d’afficher un parti-pris/favoritisme inapproprié.
    Définition du mot : diffamer
    Verbe
    (droit) porter atteinte à la réputation par des calomnies
    Définition du mot : calomnie
    Nom féminin singulier
    fausse accusation, atteinte à la réputation, à l’honneur

  5. @Maurice Lalancette
    Le grand public ignore souvent que les propos diffamatoires peuvent faire l’objet de poursuites judiciaires. L’auteur d’un blogue est totalement à la merci de ces poursuites. Oui, ça peut parfois sembler de la censure, mais je ne crois pas que des propos injurieux ou qui portent atteinte à la réputation d’autrui soient la meilleure façon de gagner l’autre à son point de vue. Tout le monde est libre d’écrire son propre blogue et d’assumer ou non les commentaires qui suivent. Merci.
    Pour en savoir plus:
    http://kathelinejeanpierre.ca/2007/11/29/poursuite-pour-diffamation-dans-les-blogs-une-lecon-quil-faut-moderer-ses-communautes/

  6. @Sophie Stival
    Ah … ça c’est sûr, les propos ne doivent pas être dégradants et peuvent être médisants sans être calomniateurs.
    Exemple M. Harper a affronté le parlement en refusant de dévoiler certains montants de dépenses. Je fait référence au $50 millions.

Les commentaires sont fermés.