Élection française : adieu Sarkozy?

European-unionPar Sophie Stival

Dans quelques jours, 45 millions de Français seront appelés aux urnes. Nos cousins éliront un nouveau président au cours de deux rondes successives, soit les 22 avril et 6 mai. 

Accorderont-ils un autre mandat à son président sortant, Nicolas Sarkozy? Les sondages donnent un léger avantage au candidat socialiste, François Hollande.

Pendant ce temps, les Américains ne donnent pas cher de la réélection de « Sarko ». Le magazine Time a mis en une de son édition du 2 avril une photo pleine page de Nicolas Sarkozy avec en gros titre : Adieu? 

Quelques jours plus tôt, The Economist affirmait que la France était en plein déni. Les deux principaux candidats à ces élections, en évacuant de la campagne toutes les questions économiques, ne feraient qu’empirer une situation financière déjà précaire. 

La France est peut-être la 2e plus grosse économie de la zone euro, mais elle est loin d’occuper la situation enviable de l’Allemagne ou la Suède, rappelle The Economist


Quelques chiffres

Les dépenses publiques de la France, en pourcentage de son PIB, atteignent aujourd’hui 56 %. Ce qui est plus élevé que la Suède alors que la moyenne de l’OCDE se situe à 43,3 %. L’Italie et l’Espagne? Au tour de 50 % et 42 %. 

La France offre à ses citoyens un modèle social et des services publics qui copient le modèle suédois. La grande différence, c’est qu’elle n’arrive pas à créer suffisamment de richesse pour se les payer, affirme The Economist. La croissance constante de la dette publique française (en % du PIB) inquiète les agences de crédit. Et elle devrait inquiéter les politiciens et les citoyens… 

Depuis une décennie, la France a vu le coût unitaire de sa main-d’œuvre sans cesse augmenter, affectant directement ses exportations. Pendant ce temps, l’Allemagne s’attaquait à ce problème en gelant pratiquement les salaires, ce qui a profité grandement au commerce extérieur. Bien sûr, les Allemands ont souffert de ces compressions. Mais aujourd’hui, ils s’en sortent relativement mieux.

Des choix difficiles

Si la France veut surmonter ses difficultés économiques, elle doit faire comme l’Allemagne au début des années 2000 ainsi que la Suède au milieu des années 90, soit réviser sa protection sociale trop généreuse.  

On ne peut non plus promettre de réduire les déficits budgétaires sans annoncer des coupes de dépenses. Or, c’est ce qu’ont fait les deux principaux candidats, déplore The Economist. On propose plutôt d’équilibrer le budget avec des hausses de taxes pour les particuliers et les entreprises. 

Il n’y a pas que l’Amérique qui est pessimiste. Plusieurs Français pensent que le plus grand danger qui menace présentement la zone euro n’est pas la Grèce, mais bien la France

Après le 6 mai, le temps des promesses sera passé. La France sera alors sous haute surveillance de ses créanciers. Pour l’Union européenne, les mois qui suivront seront déterminants.

Quel candidat aidera le mieux la France à se sortir du pétrin? 

Et plus encore…

Le Wall Street Journal appelle Sarkozy, "Nicolas Le Pen"

4 réflexions sur « Élection française : adieu Sarkozy? »

  1. Les allemands ont réussi à renégocier le contrat social parce qu’il fallait intégrer rapidement l’Allemagne de l’est. Du jour au lendemain, les syndicats étaient confrontés à l’arrivée d’une main d’œuvre à très bon marché. En Suède, pour sauver l’État providence, il a fallu le repenser. Ils ont en partie réussi parce que les suédois sont conciliants, coopérants, progressiste et tolérants. Toutes des qualités que les canadiens et les français aimeraient bien se donner mais que nous ne possédons pas vraiment. Citron, SARKO ou son remplaçant habite à l’Élysée, allez voir la résidence du premier ministre suédois. Les réformes néo-libérales en suède ont été menées par un parti centre-gauche. Même si les socialistes se rendent au palais, ils n’auront pas le choix d’en faire autant. Pour la première fois en cinquante ans, les planètes sont alignées en France, le PS a la majorité au Senat.

  2. Pas possible d’entendre toujours parler de tout ce que devra faire le peuple pour permettre a la richesse de tous et chacun de s’acroitre au dépend du partage social. Socialiset, capitaliste ou autre commencent ironiquement à se ressembler dangeureusement. Jamais la luxure des uns ne sera réellement balancer pour permettre à tous et chacun de profiter d’un pouvoir d’achat avantageux pour tous, riche ou pauvre. Qui instaurera une taxe sur la luxure imposer à tous les riches sans exceptions fiscales. Personnes à mon humble avis a le droit moral de se payer des chambres d’hotels à $3000.00 dollars et plus la nuit pendant que le système gratte les fonds de tirroires pour soigner ses malades.

  3. Hélas! Attendons-nous à payer le gros prix car le pire est à venir et peut importe qui sera à l’Élysée. Nicolas Sarkosy dans un discours de droite à gouverné à gauche car il était plus important pour lui de penser à sa réélection plutôt que d’appliquer les politiques de son discours. Avec François Hollande nous aurons un discours de gauche mais des politiques de droite car une fois rendu à l’Élysée il ne tardera pas à faire le bilan déplorable de la situation que lui a laissé son prédécesseur qui sera bien sur pire que ce qu ‘il avait envisagé et évidemment ne pourra, à coups d’arguments économiques, tenir ses promesses. Bien sur, la première mesure qui entrera en vigueur pour les socialistes c’est de taxer un peu plus les riches sauf qu’il n’y a pas assez de riches pour renflouer l’état sans mettre en péril l’Investissement créateur d’emploi. Comme toujours, il est plus rentable de taxer la classe moyenne bien plus nombreuse et comme disait Colbert  » Sire, l’art de prélever les impôts c’est comme plumer une poule en prélevant le maximum de plumes avec le minimum de cris » qui de plus, la classe moyenne ne peut pas déménager sa maison, son emploi et continuera d’assumer car elle n’a pas tellement le choix. On nous parle constamment de la croissance qui n’est pas au rendez-vous et de mettre en place les structures nécessaires pour qu’enfin on voit le bout du tunel. Faudrait peut être se poser la question: Que voulons-nous? Maintenir les pays en voie de développement sous-développés en continuant de les assister à grands frais ou leur donner les moyens de s’assumer eux-même en favorisant leur industrialiation. Heureusement plusieurs pays, asiatiques en tête, sud-Américains et Africains ont définitivement pris le chemin de la croissance comme l’on voudrait qu’elle se matérialise aussi dans les économies occidentales. La mondialisation ce n’est pas juste exporter notre production sur toute la planète, c’est aussi prendre en compte de la croissance mondiale qui n’a cessé de battre des records année après année sauf qu’elle se fait dans les pays en voie de développement et non dans les économies occidentales et ce n’est pas le changement ou la réélection du Président Français qui changera cette dynamique. J’espère toutefois qu’un sérieux coup de barre dans l’assistance à outrance qui à cours actuellement en France sera donné afin qu’elle soit alignée sur la performance économique de la France. Ce ne sera certainement pas la priorité d’un gouvernement socialiste, qui fidèle à son passé, va encore creuser le déficit car si l’on se fie à la gestion catastrophique de la Corrèze, bien des nuages survoleront la France avec un gouvernement socialiste. j’ose espérer qu’un sérieux coup de barre à droite sera donné et que le meilleur candidat pour le réaliser soit élu.

  4. Cela fait maintenant cinquante ans que je vois la France, ce beau pays qui coule dans mes veines, se dégrader petit à petit quels que soient ses gouvernants.
    Depuis des décennies les Français doivent choisir entre la peste et le choléra le moment venu des élections. Il n’en demeure pas moins que l’une comme l’autre sont des maladies terribles et que l’on s’étonne encore d’être non seulement malades mais quasi mourrants !
    Depuis que je vis à l’étranger, il m’apparaît de plus en plus que ce pays, MON pays est ingouvernable.
    Tout le monde veut des réformes à condition qu’elles ne les affectent en rien… D’ailleurs de quelles réformes parle t-on ? Car sur dix Français réunis, au moins six réformes devraient émerger !
    Enfin, parlons de l’esprit français, pas mécessairement celui que le monde entier a pu nous envier, hérité de Descartes, Rousseau, Montesquieu… D’ailleurs, combien aujourd’hui le peuple français en compte t-il de ces esprits brillants ?
    Toutefois, les donneurs de leçons pulullent, l’esprit de supériorité n’a pas pris une ride…. Finalement, j’aime beaucoup cette blague belge qui dit que si le coq est l’emblême de la France c’est parce que c’est le seul animal capable de chanter les deux pieds dans la merde !
    Mon pays me fait penser à un spendide château qui de l’extérieur ne présente pas une seule lézarde, mais lorsqu’on pénètre à l’intérieur, il n’y a que vétusté, voire un vrai désastre !
    Même ruiné le Français fait toujours bonne figure, voire affiche un petit brin d’arrogance qui lui va si bien…Il continue à offrir fêtes et festins, une hospitalité au-delà de l’imagination afin que le monde sache qu’il est riche et généreux. Tant pis si la moitié du pays doit se contenter d’une platée de nouilles…
    Le paraître, toujours et encore, quelles que soient les circonstances ! Le fait que chaque individu est unique et mérite de ce fait même un traitement particulier ! L’inconstance, la frivolité, voilà ce qui nous habite, nous Français… et nous tue !
    Réformer nos mentalités, abondonner nos privilèges, se considérer comme une société plus homogène pour unir nos efforts et non toujours songer à s’en sauver… Respecter nos devoirs avant de réclamer nos droits …
    Voici le travail de fond auquel les Français devraient s’ateler, car pour conclure, n’oublions pas que nous n’avons que les dirigeants que nous méritons et si certains pays s’en sortent mieux que d’autres, je parierai que pas un seul de leurs citoyens ne pense et n’agit comme nous.

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