Relancer l’économie : consommer toujours plus?

Shopping_IS Par Sophie Stival

Pour éviter une récession ou en sortir, il faut consommer. C’est ce qu’on nous répète sans cesse. La consommation soutiendra la croissance. Si les consommateurs sont confiants, ils achèteront et les entreprises produiront plus.   

Cette fois-ci, ça n’a pas vraiment fonctionné comme prévu. On n’a tout simplement plus les moyens de consommer à outrance.

Le surendettement en Europe et la situation fragile aux États-Unis en témoignent. L’endettement des ménages, même au Québec et au Canada, est inquiétant. Existe-t-il une solution miracle?


Ces dernières années, les coups de pouce sous forme de sommes versées aux citoyens ont servi à rembourser des emprunts ou à augmenter l’épargne. Aux États-Unis, ce comportement a pesé sur la croissance, en freinant la reprise. En d’autres mots, les bonbons (les transferts publics) n’ont pas réussi à relancer l’économie. 

Avant la récession, près de la moitié des Américains dépensaient plus qu’ils ne gagnaient. Le nombre de faillites personnelles a augmenté de 32 % en 2009 touchant 1,4 million d'individus. La confiance des consommateurs a été mise à rude épreuve, leur comportement en est la meilleure preuve.

La théorie et la réalité

Stimuler une économie agonisante en augmentant les dépenses publiques n’est pas sans conséquence. Les déficits budgétaires qui s’accumulent creusent une dette publique qui peut devenir insoutenable avec le temps. 

La théorie veut que lorsque ça va bien, on récolte plus d’impôts ce qui augmente les revenus et crée des surplus budgétaires. Quand ça va bien, on ne devrait pas non plus dépenser inutilement. Ainsi, on bâtira des surplus et une marge de manœuvre pour les temps plus difficiles. Mais les gouvernements étant ce qu’ils sont, ce coussin de sûreté est rarement bien épais. 

La crise financière de 2008-2009 démontre les failles d’une politique budgétaire à deux vitesses. Les plans de relance onéreux sont plus populaires que des coupes budgétaires sévères. Aujourd’hui, la situation est si grave que les plans d’austérité ne suffisent plus à rassurer les investisseurs et les citoyens. 

Solution miracle?

L’économie chez nos voisins américains a ralenti, ce qui pourrait faire dérailler notre croissance déjà lente. Récession ou pas, on doit demeurer réaliste. La solution miracle n’existe pas. Et consommer quand on est surendetté n’en est certainement pas une. 

Les entreprises doivent prendre le relais des consommateurs et en profiter pour être plus efficaces. Investir dans de meilleurs équipements ou innover, par exemple. Celles qui sont moins endettées ont une nette longueur d’avance. Ne pas faire de profit ça passe un moment, ne pas rembourser ses créanciers, c’est suicidaire. 

Bien sûr, il est plus facile de chanter tout l’été comme la cigale que de bosser comme la fourmi. Maintenant, l’automne est arrivé et plusieurs pays devront danser. 

La consommation peut-elle relancer nos économies?

10 réflexions sur « Relancer l’économie : consommer toujours plus? »

  1. ===L’endettement des ménages, même au Québec et au Canada, est inquiétant. Existe-t-il une solution miracle?===
    Comme dans partie de Monopoly, les joueurs les plus pauvres perdent intérêt au jeu.
    De toute façon, comme le jeu n’inclut pas de règle pour que le riche reste riche et
    que le pauvre continue à payer, la partie se termine.
    Dans un crash, les usines restent en place avec leurs équipements toujours disponibles, la maind’oeuvre aussi. La terre produit toujours. En gros, il n’y a que le spéculateur qui se fait baiser à 100%. Ce n’est que justice.

  2. La seul façon de relancer l`économie c`est de partager la richesse. Les salaires faramineux de nos dirigeant que ce sois polititique ou industriel ,gents de métier, fonctionnaire. Des régimes de retraite de notre fonction publique tout ces abus .Je dit souvent les riches veulent vivrent entre eux en disant c`est grace à nous que les gents travaillent oui en un sens mais ont peu pas toutes être dirigeant sinon rien ne marcherait donc un peu de respect et de partage et les moins riches vont pouvoir dépenser.
    Comment tout ceux qui gagne 12$ et moin ont les moyensde faire vivres des services autour de lui qui lui coute une fortune .Le garagiste `85$ /hrs le policier l`électricien , l`enseignant.
    DE toute façon les riches et dirigeant de cette planête le savent quoi faire mais il aiment mieux faire l`autruche .Arrêtez de chercher la solution partageont sinon nous plogeront

  3. SUR LE PARTAGE DE LA RICHESSE…
    Selon le Crédit Suisse, les 1 % les plus riches de la planète possèderaient 43,6 % de la richesse et les 10 % les plus riches en détiendraient 83 %. Une petite frange de 0,5 % de la population – 24 millions d’adultes-, dont la fortune est au moins égale à un million de dollars, détiennent plus de 35 % de la richesse mondiale. Pour appartenir au cercle des 1 % les plus riches au monde, il faut détenir au moins 588 000 dollars (420 000 euros environ). A l’opposé, la moitié des individus les plus pauvres ne détient que 1 % du patrimoine. Cela veut dire qu’un grand nombre d’habitants de la planète ne possèdent quasiment rien, ou des biens de très faible valeur monétaire : 20 % n’ont pas plus de 672 dollars.
    …ET L’ÉCART NE CESSE DE S’ACCENTUER
    En 2000, les 1 % les plus riches possédaient à eux seuls 40 % de la richesse.

  4. Monsieur INFOMATCH, nos chemins se croisent à nouveau. Je pense que la planète entière est consciente intuitivement de sa condition financière. Merci quand même de quantifier notre misère.
    Essentiellement, nous croyons vivre une crise financière majeure. La cause principale est le niveau de surendettement de pratiquement tous les agents économiques. Certains diront que le malaise principal est un manque probant d’argent, mais en vérité, le véritable problème c’est l’argent en soi. Les ménages en veulent plus, les banques en veulent plus, les ministères en veulent plus, les entreprises en veulent plus, nos enfants en veulent plus. C’est impossible ! Le problème est d’ordre moral.
    Je ne crois pas qu’une redistribution de la richesse soit la solution. Peut-être, une partie de la solution. Cependant, je doute fort qu’elle puisse fonctionner surtout à l’intérieur du système socio-politique actuel qui se trouve dans état de putréfaction fort avancé.
    Vous savez, s’il y a une chose que j’aime du TEA PARTY, ce n’est bien sûr pas les guignols, ni les bouffons qui le dirige, mais uniquement et surtout, le nom du parti.
    Il y a presque 240 ans, un petit groupe d’irréductibles commerçants de BOSTON décide qu’ils ne veulent plus payer les taxes d’accise imposées par la métropole outremer. Ils décident de balancer par-dessus bord quelques caisses de thé en guise de protestation. Sans le vouloir, une idée révolutionnaire voit le jour : NO TAXATION WITHOUT REPRESENTATION. Je la résume très grossièrement comme suit, si tu veux mon cash, je veux un vote électoral représentatif en échange.
    Vous voulez des chiffres. Parlons un peu de chiffres.
    Je ne sais pas très exactement combien de citoyens québécois paient des impôts. Mais supposons que sur une population de 8 millions, nous ayons 5,8 millions de contribuables, de ceux-là, 15% ont déclaré des revenus supérieurs à $50 000.00. Selon les chiffres que j’ai à ma portée, cette tranche de revenu supporte plus du 2/3 du fardeau fiscal. Aux dernières élections en 2008, il y avait 5,7 millions d’électeurs inscrits, ce qui correspond grosso modo aux nombres de contribuables. Le taux de participation était de 57%, par conséquent, 2,4 millions de citoyens ont décidé de ne pas exercer leur droit de vote. J’estime qu’il y a entre 2,2 et 2,6 millions de québécois qui ne paient pas d’impôts, soit parce qu’ils sont étudiants, soit parce qu’ils sont chômeurs, soit parce qu’ils sont au salaire minimum ou pis encore, soit parce qu’ils ont d’excellents fiscalistes. Qui au juste a exercé son droit de vote ? Celui qui ne paie pas d’impôt, celui qui en paie trop, les deux, ni un ni l’autre, il est impossible pour moi de le savoir, ce que je sais reconnaitre par contre, c’est une situation qui combine une possibilité infinie de clivages et de mises en opposition, un terrain des plus fertiles pour une ploutocratie qui s’est fixée comme mission le pillage des ressources de l’État.
    Je ne prétends pas pour un seul instant qu’il faut enlever le droit de vote aux chômeurs ni ou aux plus démunis. Je ne prétends pas que le vote d’un millionnaire pèse plus que celui d’un étudiant. Ce que je sais reconnaitre par contre, c’est que la balance réelle du pouvoir est entre les mains de ce 15% qui de la sueur de son front fait vivre ce Léviathan qu’on appelle l’appareil bureaucratique. Il suffit simplement que du jour au lendemain, 1,1 millions de québécois refusent catégoriquement de payer les impôts sur le revenu et tout s’écroule.

  5. @ INFOMATCH | 28 sep 2011 18:42:17
    Merci, j’ai regardé le vidéo. Je vois les spéculateurs comme des animaux en position
    intermédiaires. Pas dans le bas de la chaine alimentaire mais pas plus dans le haut.
    Ce sont des profiteurs comme la hyène.Je vois l’économie à l’image de l’écologie.
    Sauf qu’en économie, les aigles et les vautours, les lions et les hyènes etc
    portent tous des titres, mérités ou non. Le peuple c’est le bas de la chaine.

  6. @ INFOMATCH | 28 sep 2011 18:42:17
    Quand le lion n’aura plus rien à chasser, la hyène ne profitera plus de quoi que ce soit.

  7. P.I.G.S.
    Cette petite vidéo circule en Grèce et explique en quelques mots une partie de l’escroquerie actuelle! L’endettement est créé par les banques avec la complicité de gouvernants pourris, la population doit alors payer pour rembourser la dette qui retourne dans la poche des banques, et au final, les pays devraient passer sous la tutelle européenne, donc finissons donc par des banquiers toujours plus riches, des pays toujours plus endettés, des populations encore plus pauvres qui continuent de payer, et au final, des dirigeants pourris ne servirons même plus à quelque chose au niveau budget puisque tout sera centralisé: la gestion du budget des pays, les décisions économiques, etc…
    http://www.youtube.com/watch?v=u6nUQtO2t8o&feature=player_embedded

  8. Objectif retraite : une maison plutôt que des REER
    on nous dit pas tout malheureusement saviez-vous que
    1) reer impossable a presque 38% si vous retirer ou lors d un reglement d une succession
    2) vendez votre maison et beau cadeau le prix de vente sera considere comme un revenu en capital et imposable
    quand bien meme que l on essayerais de se serrer des sous tot ou tard les requins viendrons piger a meme vos petits economies si durement epargner ayant prealablement ete voir les textes de lois et pouf sur le nez mes amis
    alors ce sont de bonnes idees mais les argentiers caisse banques etc preteurs ne vous disent pas tout sa ne serait pas a leur avantage de divulguer toute la veriter fiscale sur tout investissement ou plan de retraite alors si vous vous serrez la ceinture pour quelques $200,000.00 il vous en coutera 30% et plus juste en impot + administration etc et les diverses deductions cachees de notre beau systeme capitaliste quebecois,canadien et mondial

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