Raccrochage scolaire: moins d’argent, plus de souplesse

 

Chaque rentrée scolaire amène son lot de discussions comme la pertinence des devoirs à la maison, par exemple. Mais en matière d’éducation, la patate chaude de l’automne demeure certainement le combat contre le décrochage scolaire.

 

La bête fait peur. Une étude récente du Conseil canadien sur l’apprentissage estime les coûts annuels d’abandon des études secondaires à plus de 37 milliards de dollars. Au Québec, un jeune sur trois quitte l’école sans avoir obtenu son diplôme d’études secondaires.

 

Comment aider nos ados à réussir? Tout un chacun à son opinion sur la chose, mais les résultats ne changent pas ou si peu (cas du Saguenay-Lac-Saint-Jean ). Plusieurs espèrent obtenir la réponse aujourd’hui de la bouche de la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Michelle Courchesne.

 

On sait déjà que de gros sous sont et seront dépensés et qu’une cible de réduction du décrochage sera établie (on vise un taux de diplomation de 80 % d’ici 2020). Mais qu’y a-t-il de vraiment nouveau dans ce plan d'action d'une dizaine de mesures au coût de 160 millions de dollars? Un peu de tout sans grande précision.  

 

L’approche reste la même. On souhaite toujours baisser le nombre d’élèves par classe au primaire. On entend aussi augmenter le nombre d’« enseignants-ressources ». Le plus intéressant demeure sûrement le lien qui sera tissé entre les services de garde et les commissions scolaires (prévention dès la petite enfance).  

Le reportage  « Pour en finir avec le décrochage » du magazine Québec Science (septembre 2009) offre un regard plus concret et optimiste de la situation. Ce n’est pas tant de milliards de dollars que le système scolaire a besoin que de souplesse.

 

Une souplesse d’esprit qui permettrait d’« identifier rapidement les problèmes, d’appliquer des méthodes éprouvées pour encadrer les élèves en difficulté, d’outiller les enseignants, de recruter des spécialistes et d’injecter le financement public à la bonne place. »

 

Selon le magazine scientifique grand public, tous les moyens sont là pour que l’école québécoise

devienne celle du succès.  Les spécialistes interrogés proposent tous des solutions pleines de bon sens à ce phénomène « qui n’a rien d’inéluctable ».

 

En ces temps de pénurie de main-d'oeuvre qualifiée, un peu de vision n'est pas un luxe.