Le pinard au Québec

Les vendanges débutent ces jours-ci en Bourgogne. Au Québec, il faudra attendre encore quelques semaines.

 

J’écoutais le sommelier et chroniqueur en vin Jean-François Demers dernièrement sur les ondes de Radio-Canada. Il affirmait que l’industrie du vin dépasse désormais le marché du disque et celui des cosmétiques. Or, l’on a vendu près de 109 milliards de dollars de vin sur notre planète en 2006 (étude de Vinexpo).

 

Selon un autre rapport paru au printemps sur l’industrie vinicole canadienne  (Agriculture et agroalimentaire Canada) , le marché du vin au pays représentait moins de 2,3 milliards de dollars en 2006. Ce n’est pas encore la manne, avouons-le.

 

D’ailleurs, le pinard comme l’appellent les Français ne constitue que 1 % du marché des boissons chez nous. Il se boit également dix fois plus de bière que de vin au Canada. Mais, la croissance de la consommation de vin au cours des dernières années a dépassé celle de la bière et des spiritueux.

 

Bien que nous ne soyons pas de gros producteurs de vin, la production de qualité augmente. La réputation des vins de glace et de vendanges tardives de l’Ontario particulièrement n’est plus à faire.

 

L’étude canadienne nous apprend aussi que le secteur vinicole au Québec repose essentiellement sur des activités à valeur ajoutée telle l’embouteillage et les vins de coupage importés en vrac. Bien qu’il existe un certain nombre de producteurs dans notre belle province, les exploitations viticoles dépassent rarement les 10 hectares.

 

On ne peut non plus passer sous silence la popularité grandissante des vins bios. Même au Québec ils ont la cote. Leur qualité s’est grandement améliorée avec les ans.

 

En fait, il faut préciser que c’est le raisin qui est issu de la culture agrobiologique. Mais ils ne sont pas pour autant exempts de sulfites. La quasi-totalité des vins, même biologiques, contient un agent de conservation.

 

Ces sulfites, souvent du soufre, empêchent le vin de s’oxyder. Par contre, la fermentation aussi produit du soufre. C’est sa trop grande quantité qui est responsable du mal de bloc que vous ressentez parfois le lendemain!  

 

Dernier fait intéressant. En mai, la SAQ a regroupé ses vins bios dans une section distincte dite agrobiologique. Il existe présentement 139 de ces produits disponibles dans le catalogue de la société.