Ambiance de travail : cibler le bon employeur

Funemployment_Info_ISPar Sophie Stival

Mon premier patron m’avait fait un assez bon topo de la culture organisationnelle dans laquelle j’allais m’imprégner pendant une décennie.

Dès ma première entrevue, j’ai su que je bosserais de longues heures: 

« Tu sais Sophie, je n’ai jamais déjeuné avec mes garçons depuis que je suis à la trésorerie », m’a-t-il dit candidement. Il ne semblait pas bien malheureux.

Sa remarque ne m’avait pas impressionnée plus que ça. J'avais 22 ans et je sortais de l'école. En fait, j’étais plus intimidée par la majorité de gars qui me dévisageait de la grande salle à aire ouverte près de son bureau vitré…

L’ambiance semblait par contre relax et bon enfant. De nombreux trophées de golf et reliques de baseball, de hockey ornaient ici et là les bureaux de la direction.

Un peu «Tomboy», sportive et travaillante, je me sentais d’attaque pour ce nouveau défi. Ces 10 années ont été à la hauteur de mes attentes jusqu’à ce que… je ne trouve plus ça aussi « cool » de ne jamais manger mes céréales avec mes deux petits bonhommes.

Quand on se cherche un emploi, comprendre la culture organisationnelle a son importance. Trouver chaussure à son pied quand c’est possible, pourquoi pas? Voici quelques trucs pour y arriver. 


Dans le blogue du Harvard Business Review, Bill Barnett (stratégiste et professeur à l’Université Yale) nous explique comment cibler le bon employeur.

Que dois-je savoir?

Avant d'accepter un poste ou une entrevue, il est important de connaître et de comprendre l’entreprise pour laquelle vous souhaitez consacrer une quarantaine d’heures par semaine. Et ça ne veut pas dire de seulement lire ou écouter ce qui se fait ou ce qui se dit. On voudra plutôt savoir ce qui motive la prise de décision et ce qui permet à l’organisation de se distinguer des autres, d’être reconnue. 

Par exemple, comment l’entreprise gère ses employés, ses clients et ses fournisseurs? Quelle importance accorde-t-elle à la performance? Dans plusieurs domaines, vous êtes « bon et reconnu » si vous traitez telle quantité de dossiers par semaine, que vous vendez tant de cartes de crédit ou que vous ouvrez tel nombre de comptes dans le mois. La qualité ou le potentiel d’un futur client, d’un nouvel employé passe parfois en deuxième ou même en dernier…

Quelle importance accorde-t-on au travail d’équipe, à l’effort individuel, à l’atteinte des objectifs, à l’importance de communiquer, de rendre des comptes et surtout, à l’éthique? 

Chaque personne accordera, selon sa personnalité et ses aspirations, plus ou moins d’importance à ces points (excepté l’éthique, bien sûr). Je pense, par exemple, à ceux qui souhaitent travailler de la maison ou pour qui la simple idée de porter le veston-cravate est insupportable… 

Comment obtenir cette information?

Le plus dur ensuite, c’est d’obtenir l’info. Bien sûr, on lira avec un œil critique les rapports annuels de l’entreprise ou les rapports publics officiels qui font souvent référence à la culture organisationnelle. Certains journaux ou magazines spécialisés (les affaires, Québec inc., jobboom…) présentent des portraits plus objectifs des employeurs.

Le mieux, c’est encore de discuter avec un employé, un client, un fournisseur ou un partenaire de l’organisation. Plus vous aurez d’avis et d’expériences variées dans votre banque de données, moins vous risquez de vous tromper.

Lors de l’entrevue d’embauche, il ne faut surtout pas se gêner de poser des questions. On veut s’assurer de part et d’autre que c’est un bon « fit ». Ça peut sembler délicat, mais ça démontre aussi votre intérêt pour l’organisation et le poste convoité. 

Quand on se cherche un emploi, on n’a pas toujours le choix économique de faire le difficile. Pourtant, la démographie étant ce qu’elle est, bien des employeurs savent qu’ils n’auront pas toujours le gros bout du bâton. C’est particulièrement vrai dans certains domaines pointus et avec les jeunes générations.

L’ambiance au travail est-elle importante pour vous? Avez-vous déjà quitté un emploi ou vécu de mauvaises expériences en raison d’un climat d’entreprise conflictuel?

Pour en savoir plus:

Sondage Randstad Canada: l'ambiance au travail le facteur le plus important? Oui.

2 réflexions sur « Ambiance de travail : cibler le bon employeur »

  1. Mme Stival,
    Malheureusement parfois, nous acceptons un travail dans une entreprise qui semble être fait pour nous, nous passons une entrevue, tout est parfait, meme idéologie, que nous. Et la un changement de garde dansla haute ‘administration et tout change, un nouveau DG, VP etc. qui lui veut imposé sa vision et tout d’un coup, tout est différent incluant l’atmosphère de travail.
    J’ai bati ma PME, ca durer 15 ans et j’ai toujours rester proche de mes employées, en prenant le poul de ceux ci, pour ne pas laisser dégénérer les situations.J’ai été DG, Directeur des ventes, et maintenant j’ai demander de revenir sur le terrain comme représentant Senior et maintenant je m’amuse dans mon travail.
    Je peut vous dire que souvent ce n’Est pas l’entreprise mais bel et biens un groupe d’employés qui peuvent détruire un atmosphère de travail et de nuire a la productivité et meme faire fermer celle ci, la sélection des RH est très difficile, car souvent la personne responsable des RH ne fais que des entrevues basé sur des test de psychométrie ou des questions type psychologue, mais n’essaie pas de connaitre la personne en avant d’elle, beaucoup ne sont pas bon en entrevue, mais sont d’excellent candidat potentiel, mais ils n’ont pas cette capacité de se promouvoir en entrevue.
    Le coté humain n’est plus à la mode dans les RH, j’ai refusé plusieurs job en entrevue alors que je savais que j’étais la personne qu’ils voulaient, car c’est moi qui posait les questions et j’aimais pas les réponses, mais pour ca, faut se connaitre et avoir confiance en soi, et je sais que c’est un avantage pour moi que tous n’ont pas, j’ai même fait du coaching pour des personnes, pour les aider dans leur entrevue, taux réussite 99%. Mon salaire aujourdhui est comparable a quelqu’un qui a une maitrise, sans avoir terminer mon DEC, mais je suis des cours pour terminer un MBA, pour moi, pour mon plaisir.
    FAUT se faire confiance, et ne pas avoir peur d’une entrevue, après tout notre travail, c’est le 1/3 de notre vie.

  2. @Sylvain
    Merci de ce témoignage. Il est vrai qu’on passe une grande partie de notre vie au boulot. C’est un pensez-y-bien, avant d’accepter n’importe quel poste…

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